
Séoul a publiquement accepté la proposition de Pyongyang d'engager, pour la première fois depuis plusieurs années, des pourparlers officiels sur un certain nombre de sujets contentieux commerciaux et humanitaires.
Ces annonces interviennent alors que le ton avait fortement monté entre les pays occidentaux et le régime nord-coréen à la suite d'un troisième essai nucléaire de celui-ci en février, suivi de menaces d'attaque des Etats-Unis. Les tensions s'étaient apaisées ces dernières semaines, les deux Corées semblant se rendre à l'idée de reprendre langue sous une forme ou une autre.
Le Comité du Nord pour une réunification pacifique de la Corée (CPRK), en charge des relations avec le Sud, a proposé des discussions en particulier à propos du site industriel inter-coréen de Kaesong où travaillaient plus de 50.000 employés nord-coréens et des centaines de cadres sud-coréens. Il a laissé toutefois à la discrétion de Séoul le choix de la date et du lieu.
Kaesong est né dans le sillage de "la diplomatie du rayon de soleil", menée par la Corée du Sud de 1998 à 2008 afin d'encourager les contacts entre les deux frères ennemis qui restent techniquement en guerre puisque la Guerre de Corée (1950-53) s'est terminée par un armistice et non par un traité de paix. La Corée du Sud a déjà suggéré un tour de table à propos de Kaesong, sans succès. Séoul pourrait donc exiger d'élargir le champ des négociations. Outre la coopération économique, le Nord s'est dit enclin à évoquer, "si nécessaire", la reprise des efforts de réunion temporaire des milliers de familles séparées à la fin de la guerre.
Les dernières rencontres de ce type ont été organisées par la Croix-Rouge en 2010.