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“En ce moment, toutes mes pensées vont à tous les gens qui ne sont jamais arrivés à Lampedusa pendant ce voyage de l’espoir” qu’ils avaient entamé, a déclaré le réalisateur, Gianfranco Rosi, après avoir reçu son prix. Il l’a aussi dédié aux “gens de Lampedusa”, tous à ses yeux “très ouverts” et promis de venir montrer son film sur l’île, où il loue toujours un appartement, lors d’une projection “en plein air” car il n’y a pas de cinéma sur place.
Le cinéaste s’en est surtout pris aux politiques suivies par de nombreux gouvernements européens visant à réduire l’entrée des migrants. “Les murs et les clôtures ne marchent jamais, elles ne résistent jamais”, a-t-il mis en garde. “J’espère apporter une prise de conscience, il n’est pas normal que des gens meurent en traversant la mer pour échapper à des tragédies”, a estimé Gianfranco Rosi, qui, pour “Fuocoammare” (“Fire at sea”), a passé près d’un an à Lampedusa, petit morceau de terre de 20 km2 situé entre Malte et la Tunisie. La présidente du jury de la Berlinale cette année, l’actrice américaine Meryl Streep, a souligné que les jurés avaient été “bouleversés” par un documentaire qui “allie la critique à l’art et la nuance”.
Ce film “va au cœur de ce qu’est la Berlinale”, a-t-elle poursuivi. Cinéaste bourlingueur née en Erythrée et formé aux Etats-Unis, Gianfranco Rosi a expliqué s’être “immergé” dans la vie de Lampedusa. Il a notamment accompagné des gardes-côtes secourant des bateaux en détresse, après avoir reçu des appels à l’aide par radio, montre les opérations au cours desquelles des hommes masqués et en combinaison blanche évacuent un à un les réfugiés et les cadavres de bateaux bondés. Notons enfin que Gianfranco Rosi avait déjà reçu le Lion d’or à Venise en 2013 pour le documentaire “Sacro GRA” consacré aux personnes vivant près du périphérique romain.