Depuis le démarrage de l’unité industrielle ASAT, pour les conserves de poisson, à proximité du quartier Nahda à Tan Tan, les habitants de celui-ci organisent des marches de protestation contre cette unité industrielle qui les submerge par ses eaux usées et des odeurs suffocantes. Déjà, au mois de février de l’année passée, les eaux aux odeurs nauséabondes, provenant de cette usine, avaient noyé le quartier au point où les habitants, pour se déplacer, étaient obligés de mettre des gués de fortune en pierres ou morceaux de planche pour éviter de patauger dans une boue puante. Les cris d’alarme des habitants de ce quartier n’ont jamais été entendus et aucun responsable de la ville ne s’est déplacé pour se rendre compte du malheur de ces laissés-pour-compte. Le directeur de ladite usine ayant, un jour été accroché par les habitants, entra en négociations avec eux, en présence du directeur local de l’ONEP et des représentants de plusieurs amicales d’autres quartiers. Lors de cette rencontre qui s’était déroulée, en présence du représentant de l’Association marocaine des droits de l’Homme, les habitants du quartier Nahda qui sont les plus exposés aux méfaits de cette usine, ont déclaré que l’usine ne respecte aucune règle d’hygiène censée être appliquée par une unité industrielle implantée au milieu d’un quartier résidentiel. Ils ont demandé au directeur de prendre des mesures en vue d’éradiquer ces nuisances insupportables. Le responsable concerné s’est contenté d’écouter leurs doléances et de s’en aller sans fournir de réponse.
Aujourd’hui, la situation de ce quartier ne fait qu’empirer, les autorités locales ou municipales qui sont à l’origine de l’implantation de cette unité dans ce quartier restent indifférentes à ce problème. Les habitants se voient dans l’obligation d’écrire au chef du gouvernement pour lui demander d’intervenir pour alléger leurs souffrances.
C’est ainsi que le bureau local de l’Association marocaine des droits de l’Homme écrit à ce propos : « En se rendant compte des souffrances des habitants et du danger que représente cette unité pour leur santé qui se détériore de jour en jour, nous rendons le chef du gouvernement responsable de cette catastrophe inévitable ».