L’histoire de l’amitié maroco-chinoise revisitée

Le thé, culture en partage


Abdelali Khallad
Vendredi 29 Novembre 2013

L’histoire de l’amitié maroco-chinoise revisitée
Lundi 25 novembre 2013, l’amitié maroco-chinoise était à l’honneur à Mogador qui fut la portée d’entrée du thé chinois au Maroc au 18ème siècle sous le règne du sultan Sidi Mohammed Ben Abdellah. Actuellement, elle abrite une exposition intitulée «Le thé,  culture en partage entre le Maroc et la Chine» avec en perspective la création du musée national du thé à Essaouira pour ainsi devenir la deuxième ville au monde à abriter un espace de ce genre.
André Azoulay, conseiller du Roi et président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, Sun Shuzhong, l’ambassadeur de la république de Chine populaire, Amine Sbihi, ministre de la Culture, Abdelwahab El Jabri, gouverneur d’Essaouira, et les présidents des conseils régional provincial et local, étaient tous présents pour célébrer et revisiter les multiples facettes de l’histoire du thé que nul ne peut réduire à une simple boisson.
Le gouverneur d’Essaouira s’est félicité de l’aboutissement de ce projet culturel qui conjugue la longue histoire d’amitié maroco-chinoise tout en réaffirmant Essaouira comme portail d’introduction du thé au Maroc. Il a également saisi l’occasion pour mettre en avant les efforts déployés pour sauvegarder le patrimoine bâti de la ville à travers des projets qui mettront en valeur plusieurs édifices historiques en les transformant en espaces de rayonnement de l’art et de la culture.
Pour André Azoulay, l’histoire fait la richesse d’Essaouira, et le développement se fait en cohérence avec l’exercice de mémoire. La théière, a-t-il ajouté, a toujours fait partie de la vie sociale des Marocains qui ont découvert le thé, porteur de valeurs et de culture, grâce au port de Mogador.
Pour Amine Sbihi, ministre de la Culture, cette exposition concrétise les liens d’amitié et de coopération entre la Chine et le Maroc. Il s’est par ailleurs engagé à accompagner Essaouira dans la concrétisation de ses projets culturels y compris celui du Musée national du thé.
D’après l’ambassadeur de la République de Chine populaire, le  thé a introduit Essaouira en Chine en traversant montagnes et rivières. C’est un produit consommé par l’ensemble du peuple chinois mais selon des rituels qui varient selon les régions, a-t-il précisé.
D’après Zhor Amhawch, déléguée du ministère de la Culture, ce projet culturel conjugue la nouvelle politique publique dans le domaine visant le renforcement de l’identité nationale et la mise en valeur de la force du Maroc culturel par le biais de cinq piliers, à savoir l’adoption d’une politique basée sur un concept élargi de la proximité territoriale et sociale, le soutien et l’accompagnement de la création et des créateurs, la contribution à l’amélioration de leur situation, l’entretien,  Protection et la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel, la promotion de la diplomatie et la coopération internationale dans le domaine culturel, et l’adoption de la bonne gouvernance dans la gestion des affaires culturelles.
L’exposition «Le thé,  culture en partage entre le Maroc et la Chine» est organisée au musée Sidi Mohammed Ben Abdellah du 25 novembre 2013 au 15 juillet 2014 au grand bonheur des visiteurs qui auront l’occasion d’apprécier un circuit touristique et culturel au timbre de l’histoire et de la nostalgie.


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