L’exposition prolongée jusqu’au 29 septembre à l’Atelier 21: «Lignes sans brides» à Casablanca


ALAIN BOUITHY
Lundi 3 Septembre 2012

L’exposition prolongée jusqu’au 29 septembre  à l’Atelier 21: «Lignes sans brides» à Casablanca
Inaugurée en mai dernier à la galerie d’art Atelier 21, l’exposition collective «Lignes sans brides» est prolongée jusqu’au 29 septembre courant. Pour le bonheur des professionnels et amateurs de dessins qui pourront apprécier de nouveau les œuvres singulières consacrées au dessin, «une forme d’expression artistique rarement donnée à voir au Maroc», soulignent les promoteurs de cette exposition. Qui rappellent à ceux qui ne s’en étaient pas rendu compte qu’«une partie importante de l’œuvre des fondateurs de la peinture moderne au Maroc, à l’instar de Farid Belkahia, André Elbaz et Saad Ben Cheffaj, est consubstantielle au dessin».
L’exposition «Lignes sans brides» propose à voir plusieurs œuvres réalisées par dix-huit artistes marocains aux parcours et aux styles différents. Elle « occupe une place essentielle dans la démarche artistique des peintres de la deuxième génération, comme Abdelkébir Rabi’, Fouad Bellamine, Houssein Miloudi et Mustapha Boujemaoui», fait-on observer à Atelier 21. Et d’ajouter que «les peintres de la troisième génération, Mahi Binebine, Yamou et Mohamed Mourabiti ne sont pas désintéressés du dessin».
Les organisateurs n’oublient pas non plus les artistes contemporains ainsi que les jeunes peintres dont le travail ouvre «de nouvelles possibilités d’expression au dessin, comme en témoignent les œuvres de Hicham Benohoud, Mohamed El Baz, Safaa Erruas, Chourouk Hriech, Majida Khattari, Zakaria Ramhani, Ilias Selfati et de Younès Khourassani», soulignent-ils.
Autant dire que les œuvres accrochées aux cimaises de cet espace culturel  méritent bien qu’on y prête une attention particulière, bien plus qu’un simple désir d’aiguiser sa curiosité. D’autant plus que cette exposition livre au regard du curieux un véritable trésor qu’apprécie le critique d’art Abderrahmane Ajbour en des termes on ne peut plus clairs : «Cette collection de dessins est un vrai trésor. On n’a jamais eu l’occasion de les voir, même partiellement, sinon sous forme d’échos que l’on retrouve, par-ci par-là, dans les peintures et les photographies de certains des artistes présentés».
Impressionné par la qualité des œuvres exposées, ce dernier estime même qu’«on peut penser qu’ici des dessins jouent clairement le rôle de matrice, ou du moins de source nourricière à des toiles vivantes – antérieures ou postérieures, peu importe! mais qui portent la trace d’une correspondance indéniable». Tant il est vrai qu’«en faveur de l’esprit de cohérence, d’équilibre ou de complémentarité, ils surprennent par les passerelles qu’ils instaurent entre les genres et par leur autonomie esthétique incontestable. Ces dessins portent le témoignage d’une séquence importante des arts plastiques du Maroc…», dit-il. Sans commentaire.
Les amateurs de dessins savent où s’y rendre pour apprécier de leurs propres yeux des dessins qui témoignent de la place importante d’une forme d’expression artistique bien vivante au Maroc.




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