L’exposition “Moa et Kim Bennani, parcours croisés”, une image singulière d’un père et d’un fils peintres


Samedi 25 Janvier 2020

L’exposition “Moa et Kim Bennani, parcours croisés”, une image singulière d’un père et d’un fils peintres
La Galerie Banque populaire de Rabat a inauguré, jeudi soir, une exposition de la peinture abstraite, sous le thème "Moa et Kim, parcours croisés", dont une collection d’œuvres d’art de Mohamed et Karim Bennani, un père et un fils qui ont réussi à imposer l’image peu commune d’un binôme familial d’artistes peintres.
Cette exposition, qui se poursuit jusqu’au 25 avril, réunit plusieurs toiles de deux univers proches, mettant en relief la vitalité de la création plastique dans le Maroc et témoignant de la permanence de cette relation peu commune, avec une teinte colorée qui échappe à toute définition de "Moa" et "Kim" comme pour exprimer, de la manière la plus profonde, "un dialogue fécond et incessant entre père et fils" à travers des œuvres d’art "qui n’ont pas fini de surprendre et fasciner le public".
Approché par la MAP, l’artiste Mohammed Bennani, alias "Moa", qui a représenté le Maroc à la Biennale de Venise en 2005, a considéré les chefs-d’œuvre de son fils comme un plongement dans le verre, dans l’eau, dans la végétation, se différenciant de son travail qui met en exergue le désert marocain et la couleur ocre du sable.
Assurant ne pas terminer encore son travail artistique et sa peinture dominée par l’abstraction lyrique, l’artiste de 77 ans a affirmé qu’il existe une "inspiration mutuelle entre lui et son fils", et que ce dernier est né et a grandi dans ses différents ateliers de peinture en France, en Espagne, et au Maroc, ne pouvant plus échapper à ce désir de création.
De son côté, Karim Bennani, dit "Kim", qui a obtenu à 11 ans le premier prix d’un concours international de dessin, a déclaré qu’il expose avec son père, "son maître et géniteur" qui lui a appris les techniques de la peinture, marquant ainsi "un anniversaire après 10 ans de la dernière exposition les réunissant tous les deux".
"Il existe dans cette exposition un dialogue réel entre père et fils, entre deux générations qui veulent partager des choses inhabituelles, n’émanant pas du quotidien", a-t-il ajouté, précisant que ses toiles créent une divergence avec le travail de son père, pour se démarquer et se différencier en mettant en lumière de l’eau, la terre, l’air comme composantes fondamentales de son univers, mais restent toujours en convergence avec les techniques et méthodes de travail enseignées par son père.
S’exprimant à propos de ce début de saison culturelle 2020, la responsable de la Galerie Banque populaire Rabat-Kénitra, Lamia Mekhfiwi, a indiqué que ce vernissage est un retour à la peinture après une courte absence, réunissant dans une seule et même exposition Moa et Kim Bennani, deux talentueux artistes qui surfent chacun dans son univers abstrait, avec pour "Moa" des couleurs chaudes qui font rêver les esprits, et pour "Kim" des couleurs vives, plutôt froides qui font immerger dans un monde aquatique et marin.
Au cours de ces derniers mois, la Galerie Banque populaire a connu trois expositions phares qui ont rencontré un vif succès : la première pour donner ses lettres de noblesse à une discipline désormais en vogue, le Street Art, la seconde pour rendre hommage à cet art encore peu reconnu qu'est la sculpture, et la troisième pour mettre en valeur tous les bénéfices d'un partenariat entre designers et artisans.


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