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Une bombe cachée dans un camion-citerne actionnée à distance a explosé samedi en fin de journée près d'un édifice de deux étages qui s'est aussitôt effondré dans un bazar à Hazara Town, une ville chiite située dans la banlieue de Quetta, la capitale du Baloutchistan (sud-ouest), selon les autorités locales.
Cette province pakistanaise frontalière de l'Iran et de l'Afghanistan est le théâtre de violences intercommunautaires, d'attentats contre les forces de l'ordre et d'une rébellion locale qui souhaite obtenir un meilleur partage des ressources naturelles et une plus grande autonomie.
L'attentat, qui a fait 81 morts et près de 180 blessés selon un dernier bilan de la police locale, est le deuxième plus meurtrier contre les chiites dans l'histoire du Pakistan, pays majoritairement sunnite en proie à une montée en puissance du fondamentalisme religieux et des violences sectaires.
Ces nouvelles violences interviennent un peu plus d'un mois après une série d'attentats anti-chiites ayant fait plus de 90 morts à Quetta revendiqués par le Lashkar-e-Jhangvi, un groupe fondé au milieu des années 90 qui multiplie les assauts contre la minorité chiite qui constitue environ 20% des 180 millions de Pakistanais.
Le Premier ministre pakistanais Raja Pervez Ashraf avait appelé les forces de l'ordre à arrêter et traduire en justice les auteurs de ces attaques, mais cette demande a été accueillie avec scepticisme par des chiites qui reprochent au gouvernement son incapacité, voire son manque de volonté, pour contrer le Lashkar-e-Jhangvi.
Le chef des opérations de ce mouvement sunnite, Malik Ishaq, avait été relâché en juillet 2011 après 14 ans de prison.
Sayed Qamar Haider Zaidi, un porte-parole de la communauté chiite locale, a aussi accusé le gouvernement de ne pas protéger adéquatement les chiites et annoncé trois jours de deuil.