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Il était encore très jeune lorsqu’il avait publié, pour
la première fois en 2005, sa nouvelle «Douleur de sables». Abdelaziz Errachidi qui avait remporté plusieurs prix
littéraires au Maroc et à l’étranger, ne pouvait savoir que huit ans après, un
Yéménite s’emparera de son œuvre pour postuler pour un prix littéraire au Yémen.
Ironie du sort, l’œuvre
de «Wajaâ arrimal» s’est vu distinguer magistralement. Entretien.
Libé : Comment et dans quelles conditions avez-vous découvert le plagiat dont vous étiez victime?
A.E : C’est mon ami Ali Moukriî, écrivain yéménite, qui m’avait contacté pour m’informer que ma nouvelle a été plagiée en intégralité par un candidat au prix de la présidence au Yémen. Depuis, je suis l’affaire à travers la presse électronique yéménite et je reçois des coups de fil d’amis qui me fournissent des informations.
Quelle a été votre réaction par rapport à ce plagiat?
Vraiment, ce n’est pas la première fois qu’on me plagie. Je découvre souvent des plagiats d’extraits, de passages, parfois juste des idées puisées de mes œuvres. Je ne réagis pas, me disant que le chemin de la création littéraire est ponctué de ce genre d’emprunt. Mais c’est la première fois que l’une de mes œuvres a été plagiée en intégralité. Imaginez, cet individu n’a même pas changé le titre … ce qui était en soi une preuve contre lui, car autrement, il aurait réussi à tromper la vigilance des amis yéménites et également du jury.
Es-tu content ou mécontent de cette situation?
On ne peut jamais être content lorsque l’une des œuvres est plagiée, mais je suis vraiment heureux du cours des choses, car le texte a été réhabilité dans ses droits symboliques. Le monde littéraire marocain et yéménite en parle, ce qui en fait un nouvel élan pour ce texte qui raconte les souffrances de l’être humain qui continue à vouloir élucider les mystères de la vie, l’amour de ce bédouin pour le nomadisme et la marche, à tel point que cette quête signifie automatiquement la mort.
Vous a-t-on contacté depuis le Yémen de manière officielle ?
Officiellement non. Mais j’ai reçu quelques appels d’écrivains amis, et je sais déjà que l’Union des écrivains yéménites a appelé à travers une lettre adressée au ministère de la Culture, à retirer ce prix au récipiendaire. Je sais également que le secrétariat du prix de la présidence a convoqué le mis en cause pour s’expliquer et se défendre.
Repères
Abdelaziz Errachidi, qui a été victime de plagiat, commis par un candidat yéménite, est lauréat de plusieurs prix dont celui de l’Union des écrivains du Maroc, de Sakiat Essaoui d’Egypte et du département de la Culture à Charjah aux Emirats arabes unis.
la première fois en 2005, sa nouvelle «Douleur de sables». Abdelaziz Errachidi qui avait remporté plusieurs prix
littéraires au Maroc et à l’étranger, ne pouvait savoir que huit ans après, un
Yéménite s’emparera de son œuvre pour postuler pour un prix littéraire au Yémen.
Ironie du sort, l’œuvre
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Quelle a été votre réaction par rapport à ce plagiat?
Vraiment, ce n’est pas la première fois qu’on me plagie. Je découvre souvent des plagiats d’extraits, de passages, parfois juste des idées puisées de mes œuvres. Je ne réagis pas, me disant que le chemin de la création littéraire est ponctué de ce genre d’emprunt. Mais c’est la première fois que l’une de mes œuvres a été plagiée en intégralité. Imaginez, cet individu n’a même pas changé le titre … ce qui était en soi une preuve contre lui, car autrement, il aurait réussi à tromper la vigilance des amis yéménites et également du jury.
Es-tu content ou mécontent de cette situation?
On ne peut jamais être content lorsque l’une des œuvres est plagiée, mais je suis vraiment heureux du cours des choses, car le texte a été réhabilité dans ses droits symboliques. Le monde littéraire marocain et yéménite en parle, ce qui en fait un nouvel élan pour ce texte qui raconte les souffrances de l’être humain qui continue à vouloir élucider les mystères de la vie, l’amour de ce bédouin pour le nomadisme et la marche, à tel point que cette quête signifie automatiquement la mort.
Vous a-t-on contacté depuis le Yémen de manière officielle ?
Officiellement non. Mais j’ai reçu quelques appels d’écrivains amis, et je sais déjà que l’Union des écrivains yéménites a appelé à travers une lettre adressée au ministère de la Culture, à retirer ce prix au récipiendaire. Je sais également que le secrétariat du prix de la présidence a convoqué le mis en cause pour s’expliquer et se défendre.
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