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Selon le FMI, la reprise de la croissance mondiale annoncée dans l’édition d’avril des « Perspectives de l’économie mondiale (PEM) » suit son cours comme prévu.
« Les estimations portent désormais la croissance mondiale de 2016 à 3,2 %, niveau légèrement supérieur à celui des prévisions d’avril 2017, principalement du fait d’une croissance nettement plus forte en Iran et d’un renforcement de l’activité en Inde suite à la révision des comptes nationaux », a indiqué le FMI.
Des nouvelles projections, il ressort aussi que l’activité économique dans les pays avancés et dans les pays émergents et en développement devrait s’accélérer en 2017, respectivement à 2 % et 4,6 %.
La croissance mondiale devait ainsi s’établir à 3,5 %, soit un niveau inchangé par rapport aux prévisions d’avril.
En ce qui concerne les projections de croissance pour 2018, elles sont de 1,9 % pour les pays avancés, soit 0,1 point en dessous des PEM d’avril 2017, et de 4,8 % pour les pays émergents et en développement, soit un niveau identique à celui d’avril, a estimé l’institution internationale qui a précisé que les prévisions de croissance mondiale pour 2018 se maintiennent à 3,6 %, souligne-t-on dans une note de l’institution.
Le FMI a toutefois relevé que ces projections inchangées masquent des différences entre pays. Ainsi, il a estimé qu’aux Etats-Unis, la croissance devrait être inférieure aux prévisions d’avril, en partant essentiellement de l’hypothèse que la politique budgétaire sera moins expansionniste que prévu.
Par contre, elle a été revue à la hausse pour le Japon et surtout pour la zone euro, où les surprises positives de l’activité à la fin 2016 et au début 2017 laissent entrevoir une solide dynamique.
« Les prévisions pour la croissance chinoise ont, elles aussi, été révisées à la hausse, en raison de la vigueur du premier trimestre 2017 et du maintien prévu de l’accompagnement budgétaire. L’inflation dans les pays avancés reste modérée et se situe en règle générale en dessous des objectifs fixés. Elle est par ailleurs en repli dans plusieurs pays émergents, dont le Brésil, l’Inde et la Russie », a noté le FMI.
S’agissant de la croissance dans la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan, le FMI a estimé qu’elle devrait accuser un ralentissement sensible en 2017, « principalement en raison d’un repli de l’activité dans les pays exportateurs de pétrole, pour ensuite se redresser en 2018 », a-t-il expliqué.
L’actualisation des précédentes prévisions a également indiqué que les projections pour 2017–18 restent globalement inchangées par rapport à l’édition d’avril 2017 des PEM. Mais, à en croire le FMI, « les résultats de croissance en 2016 auraient, semble-t-il, été nettement plus solides du fait d’une accélération de la croissance en Iran », ajoutant que les cours du pétrole risqueraient de peser davantage sur les perspectives des pays exportateurs de brut de la région si le récent repli se maintenait.
En ce qui concerne les risques qui pèsent sur les prévisions de croissance mondiale, tout porte à croire qu’ils sont globalement équilibrés dans le court terme, quoiqu’ils restent plutôt de nature baissière à moyen terme.
Mais pour Maurice Obstfeld, conseiller économique et directeur du Département des études du FMI, le risque existe que nous sous-estimions ou surestimions les résultats effectifs.
Dans un article publié sur le portail du FMI, il a estimé, en effet, qu’à court terme, il est possible que la croissance soit encore plus forte en Europe continentale, compte tenu de l’atténuation des aléas politiques. En revanche, il a soutenu que « beaucoup de pays émergents et en développement ont reçu des flux de capitaux sous forme d’emprunts à des taux favorables, ce qui pourrait présenter des risques d’inversion ultérieure de la balance des paiements ».
Selon ce responsable, des tensions pourraient voir le jour si les banques centrales des pays avancés continuaient de manifester une préférence accrue pour le durcissement de la politique monétaire, comme certaines l’ont fait durant ces derniers mois.
Par contre, il reste persuadé que « les tensions d’inflation sous-jacente demeurent faibles dans les pays avancés et les indices d’anticipations inflationnistes à plus long terme ne révèlent aucune tendance vers un dépassement des cibles fixées. Aussi les banques centrales devraient-elles continuer de procéder avec prudence en s’appuyant sur les données économiques du moment, pour réduire le risque d’un durcissement prématuré des conditions financières ».