Le récit des médecins, qui décrit le comportement de la victime présumée à son arrivée à l'hôpital St Luke's Roosevelt de Manhattan, a été reproduit dans le texte de la plainte civile déposée par Kenneth Thompson, explique L'Express. Pour la défense de "DSK", "l'utilisation des rapports médicaux par l'avocat de la plaignante pour confirmer ou appuyer les charges contre M. Strauss-Kahn est trompeur et sournois". "La conclusion du rapport de l'hôpital est basée presqu'exclusivement sur le témoignage de la plaignante, qui a été jugée, à de nombreuses reprises, non crédible. En outre, les rapports médicaux confirment que la plaignante n'a subi aucune blessure provoquée par un rapport forcé", peut-on lire dans un communiqué de William Taylor et de Benjamin Brafman.
Selon eux, ce "ne sont pas du tout des blessures" et les constatations sont compatibles avec "de nombreuses autres causes possibles différentes d'une agression sexuelle, y compris une activité sexuelle consentie plusieurs jours avant l'incident". Dominique Strauss-Kahn est inculpé de sept chefs d'accusation, notamment de tentative de viol, agression sexuelle et séquestration. Il a été libéré sur parole le 1er juillet après l'apparition de mensonges dans la déposition de son accusatrice. Selon L'Express, Kenneth Thomson dit avoir reçu des confidences laissant penser que le procureur Cyrus Vance entend prononcer un non-lieu en faveur de Dominique Strauss-Kahn. L'avocat, farouche défenseur des droits des femmes, a affirmé à l'hebdomadaire qu'il ferait tout pour que "l'affaire DSK" ne s'achève pas, au coeur de l'été, entre deux annonces de cataclysmes boursiers, devant le perron d'un procureur new-yorkais en campagne pour sa réélection. Parallèlement à la plainte pénale, l'avocat a engagé une action au civil pour le compte de sa cliente.