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Le Pentagone affirme que les bombardements de Moscou ne changeront pas la ligne de conduite militaire des Etats-Unis.
Mais certains estiment que l'entrée en lice des Russes modifie trop profondément la situation sur le terrain en faveur du président syrien Bachar al-Assad pour que les Etats-Unis restent sur la même position.
Le sénateur républicain John McCain, un "faucon" qui pourfend de longue date la politique du président Barack Obama au Moyen-Orient, a appelé cette semaine l'administration américaine à renforcer son engagement militaire. Il a prôné par exemple la constitution en Syrie d'une zone d'exclusion aérienne où réfugiés et rebelles syriens pourraient être protégés des forces du régime. "Ces enclaves devront être protégées avec un plus grand engagement aérien de la coalition et des Etats-Unis et probablement des troupes au sol", y compris américaines, selon M. McCain.
Hillary Clinton, la favorite de la course à l'investiture démocrate pour la présidentielle 2016, a, elle aussi, défendu l'idée d'une zone d'exclusion aérienne en Syrie pendant un débat télévisé entre candidats démocrates mardi.
La réticence de l'administration Obama à s'engager plus avant militairement vient du fait qu'elle ne peut trouver d'allié fiable en Syrie au service duquel elle pourrait mettre sa puissance militaire, explique Joshua M. Landis, directeur du Centre d'études sur le Moyen-Orient de l'Université d'Oklahoma.
L'administration américaine n'est pourtant pas restée totalement étrangère au combat contre le régime d'Assad. Depuis 2013, la CIA a armé et entraîné des rebelles syriens se battant contre le régime du président syrien, dans ce que Patrick Skinner appelle "le plus public des programmes secrets" de l'agence de renseignement. La CIA et ses alliés dans la région, dont l'Arabie saoudite, ont ainsi fourni des missiles anti-chars filoguidés TOW (Tube launched, Optically tracked, Wire-guided) très efficaces contre les chars syriens. Les groupes rebelles ont largement diffusé ces derniers temps sur les réseaux sociaux les images de ces missiles, faisant resurgir le spectre d'une nouvelle "guerre par procuration" entre Moscou et Washington, près de trois décennies après la fin de l'empire soviétique.
Mais l'impact militaire réel de ces missiles est à relativiser, selon les experts. Pour le moment en tout cas, l'administration Obama garde le même cap militaire, intervention russe ou pas.
"Nous continuerons à poursuivre la campagne anti-groupe Etat islamique avec la même détermination, sur le même champ de bataille", a répété mercredi Ashton Carter, le secrétaire à la Défense.
Mercredi, les Etats-Unis ont avancé d'un pas sur cette voie, en annonçant être proche d'un accord avec la Russie pour éviter les incidents entre les avions des deux nations pendant leurs opérations de bombardement respectives.