«Les pays occidentaux, et en premier lieu les Etats-Unis, tentent de manière active de persuader Moscou d’accueillir le dirigeant syrien et de lui accorder l’asile politique», indique le journal, citant une source diplomatique russe.
Mais, selon cette source, la Russie «n’avait pas et n’a pas pour projet d’accueillir» le président syrien.
Une autre source a affirmé au quotidien que Moscou ne soutenait pas personnellement Bachar al-Assad et estimait même faibles ses chances de rester au pouvoir.
«Nous ne défendons pas al-Assad», a ainsi déclaré une source proche du Kremlin.
«Il y a peu de chance qu’il puisse rester au pouvoir, environ 10% de chance», a-t-elle renchéri.
Contactée par Kommersant, une source diplomatique occidentale n’a elle ni confirmé, ni démenti ces informations sur la volonté de l’Occident de voir la Russie accorder l’asile à Bachar al-Assad.
Samedi à Genève, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne) ainsi que la Turquie et des pays représentant la Ligue arabe se sont accordés sur les principes d’une transition en Syrie, où la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad s’est transformée en conflit armé.
Après la réunion, les membres du Groupe d’action sur la Syrie ont divergé sur l’interprétation de l’accord, les Etats-Unis estimant qu’il ouvrait la voie à l’ère «post-Assad», tandis que la Russie et la Chine, alliées du président Assad, réaffirmaient qu’il revenait aux Syriens de déterminer leur avenir.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dès lors accusé mardi certains pays occidentaux de chercher à «dénaturer» l’accord conclu à Genève.