
L’ancien président français Charles De Gaulle aura eu raison mille fois de dire de l’ONU, ce machin !
Ce grand patriote savait de quoi il parlait. Il s’est rendu compte que l’Organisation internationale, et plus particulièrement son instance exécutive, le Conseil de sécurité, était incapable d’adopter une décision si l’un de ses membres permanents manquait à l’appel.
Bien des années après la sentence du général De Gaulle, le Conseil de sécurité se trouve dans la même situation d’incapacité à user de son pouvoir.
Cette fois-ci, ce sont la Russie et la Chine qui ont utilisé pour la troisième fois leur droit de veto pour repousser une résolution visant à sanctionner le régime syrien pour la violence qu’il fait subir à son peuple.
En agissant ainsi, Russes et Chinois deviennent les alliés de Bachar Al-Assad et sa clique, leur permettant de continuer de sévir contre la population syrienne lui faisant subir les pires exactions, alourdissant le bilan des morts, des blessés et de ceux qui fuient vers les pays limitrophes pour échapper à la machine de guerre des despotes de Damas.
Que faire alors devant l’échec de l’instance exécutive des Nations unies à prendre des sanctions pour faire cesser le massacre du peuple syrien ? Les Occidentaux déçus, notamment les Américains et les Européens, veulent contourner le Conseil de sécurité qui n’a pas pris, selon eux, ses responsabilités, et qui a donc fait montre de son échec pour décider de sanctions économiques et d’autres mesures de rétorsions contre les dirigeants syriens.
La question que d’aucuns se posent est : à quoi sert finalement le Conseil de sécurité si l’un ou plusieurs des cinq pays membres usaient de leur droit de veto ?
A de rares exceptions, le Conseil de sécurité n’a jamais réussi à faire l’unanimité concernant un problème ou un conflit international. C’est le cas du conflit palestinien qui dure à cause de l’attitude cynique d’Israël conforté par le soutien des Etats-Unis qui ont utilisé leur droit de veto pour empêcher les sanctions contre leur protégé.