
L'armée, dépositaire du pouvoir après la chute vendredi du Président Hosni Moubarak, a promis samedi une «transition pacifique» vers «un pouvoir civil élu».
Le Conseil suprême des forces armées a annoncé que le gouvernement nommé par M. Moubarak quelques jours avant son départ resterait en place pour assurer la gestion des affaires courantes.
Ce dernier devait tenir hier sa première réunion depuis la démission de M. Moubarak, selon l'agence officielle Mena.
L'armée n'a toutefois pas donné de calendrier ni présenté de mesures plus précises pour cette transition.
Dans le même temps, Le Caire reprenait ses habits d'avant la révolte. Dans la matinée, la circulation a repris sur la place Tahrir, épicentre du soulèvement populaire qui a fait au moins 300 morts, selon l'ONU et l'organisation Human Rights Watch.
Seule une partie de la place, où quelques centaines de manifestants étaient encore présents, restait fermée au trafic.
Les manifestations sur ce grand rond-point pendant 18 jours avaient paralysé le centre-ville d'ordinaire bouillonnant d'activité.
Les tanks de l'armée postés aux entrées de la place, étaient toujours présents, mais ne bloquaient pas les accès.
Quelques brèves échauffourées ont eu lieu entre des soldats et quelques dizaines de protestataires irréductibles qui refusaient de quitter les lieux.
La plupart des protestataires avaient néanmoins quitté sans encombre les lieux après la démission de M. Moubarak, permettant le début samedi des opérations de nettoyage.
Ces dernières se poursuivaient hier matin. Des soldats démontaient des tentes, jetaient les bâches en plastique et autres matériaux dans une benne, aidés par des civils qui empilaient les couvertures et balayaient le sol.