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Peu connu, il y a encore quelques années, cet artiste de talent est devenu une figure de proue de la scène artistique marocaine, après avoir incarné avec panache le rôle de Hdidane.
Libé: Comment avez-vous vécu le rôle de Hdidane?
Kamal Kadimi: Chaque rôle, quel qu’il soit, est une expérience nouvelle pour moi. Je l’envisage, certes, avec crainte et appréhension, et tout en étant parfaitement conscient de l’effort qu’il demande. Vous savez, j’ai beaucoup travaillé au théâtre, et c’est justement au théâtre que tout acteur devrait faire ses premières armes. C’est tout naturellement sur scène que j’ai appris à incarner les rôles les plus complexes, au lieu de me contenter de la facilité. Ceci s’applique tout particulièrement au personnage de Hdidane. Le scénario qu’on m’a proposé était rythmé et bien ficelé. J’ai donc été captivé par ce personnage bien avant les téléspectateurs. Après la lecture du scénario, nous nous sommes accordé un moment de réflexion avec le metteur en scène, pour faire apparaître clairement les différents traits de ce personnage qui, du reste, fait partie de notre patrimoine national. Chacun de nous avait, bien entendu, sa propre approche du sujet. S’est posée alors à moi une question lancinante : comment pouvoir à la fois satisfaire les exigences de l’équipe de tournage, tout en restant intransigeant sur ma propre approche? Petit à petit, je me suis rendu à l’évidence suivante: le personnage de Hdidane que j’avais incarné devant la caméra n’avait, pour ainsi dire, rien de commun avec celui que j’avais imaginé auparavant.
Quel est le secret de la réussite de cette série télévisée?
Mais il n’y a pas de secret à proprement parler. Tout ce que l’on peut dire, c’est que la série Hdidane vient à point nommé pour répondre aux attentes du public marocain. Et tout particulièrement en ce qui concerne notre patrimoine et notre identité marocaine. Les gens sont vraiment indignés par cette flopée de séries télévisées turques ou mexicaines. Alors que Hdidane est un personnage de référence, inscrit dans la mémoire collective des Marocains. Je ne saurai affirmer qu’il a réellement existé par le passé, mais il demeure, cependant, un modèle d’intelligence et de roublardise. Ce que je pourrai dire, c’est que nombre de Marocains se sont littéralement retrouvés dans cette série télévisée qui reproduit certaines coutumes ancestrales, si chères aux Marocains.
N’avez-vous pas l’impression que le personnage de Hdidane a, en quelque sorte, occulté celui de Kamal Kadimi?
Cette question devra être posée aux personnes qui ont vu Kamal Kadimi sur scène, incarnant d’autres personnages que Hdidane. Ce sont ces personnes-là qui pourraient fournir la réponse à votre question, en faisant la comparaison nécessaire. Cela dit, je ne suis absolument pas gêné par la notoriété de ce personnage qui a fait oublier en quelque sorte les autres facettes du comédien Kamal Kadimi. J’aurai l’occasion de camper d’autres personnages dans l’avenir et j’espère que ces personnages auront autant de succès auprès du public. Sans toutefois reléguer aux oubliettes notre fameux Hdidane national.
Que pensez-vous des séries télévisées marocaines diffusées par nos chaînes nationales?
Disons qu’il y a une impression du déjà-vu. En tout état de cause, ces séries ramadanesques n’apportent rien de nouveau sur le plan artistique. Elles se contentent, au contraire, de ressasser des histoires connues, de manière tout à fait lassante. J’ai l’impression que les gens travaillent à la hâte, à l’approche du mois sacré. Ce qui explique une certaine tendance à l’improvisation. Je ne pointe pas les acteurs du doigt, mais je parle surtout des responsables qui n’ont aucun agenda préétabli. Leur course contre la montre ne peut en aucun cas être bénéfique pour les téléspectateurs.
Libé: Comment avez-vous vécu le rôle de Hdidane?
Kamal Kadimi: Chaque rôle, quel qu’il soit, est une expérience nouvelle pour moi. Je l’envisage, certes, avec crainte et appréhension, et tout en étant parfaitement conscient de l’effort qu’il demande. Vous savez, j’ai beaucoup travaillé au théâtre, et c’est justement au théâtre que tout acteur devrait faire ses premières armes. C’est tout naturellement sur scène que j’ai appris à incarner les rôles les plus complexes, au lieu de me contenter de la facilité. Ceci s’applique tout particulièrement au personnage de Hdidane. Le scénario qu’on m’a proposé était rythmé et bien ficelé. J’ai donc été captivé par ce personnage bien avant les téléspectateurs. Après la lecture du scénario, nous nous sommes accordé un moment de réflexion avec le metteur en scène, pour faire apparaître clairement les différents traits de ce personnage qui, du reste, fait partie de notre patrimoine national. Chacun de nous avait, bien entendu, sa propre approche du sujet. S’est posée alors à moi une question lancinante : comment pouvoir à la fois satisfaire les exigences de l’équipe de tournage, tout en restant intransigeant sur ma propre approche? Petit à petit, je me suis rendu à l’évidence suivante: le personnage de Hdidane que j’avais incarné devant la caméra n’avait, pour ainsi dire, rien de commun avec celui que j’avais imaginé auparavant.
Quel est le secret de la réussite de cette série télévisée?
Mais il n’y a pas de secret à proprement parler. Tout ce que l’on peut dire, c’est que la série Hdidane vient à point nommé pour répondre aux attentes du public marocain. Et tout particulièrement en ce qui concerne notre patrimoine et notre identité marocaine. Les gens sont vraiment indignés par cette flopée de séries télévisées turques ou mexicaines. Alors que Hdidane est un personnage de référence, inscrit dans la mémoire collective des Marocains. Je ne saurai affirmer qu’il a réellement existé par le passé, mais il demeure, cependant, un modèle d’intelligence et de roublardise. Ce que je pourrai dire, c’est que nombre de Marocains se sont littéralement retrouvés dans cette série télévisée qui reproduit certaines coutumes ancestrales, si chères aux Marocains.
N’avez-vous pas l’impression que le personnage de Hdidane a, en quelque sorte, occulté celui de Kamal Kadimi?
Cette question devra être posée aux personnes qui ont vu Kamal Kadimi sur scène, incarnant d’autres personnages que Hdidane. Ce sont ces personnes-là qui pourraient fournir la réponse à votre question, en faisant la comparaison nécessaire. Cela dit, je ne suis absolument pas gêné par la notoriété de ce personnage qui a fait oublier en quelque sorte les autres facettes du comédien Kamal Kadimi. J’aurai l’occasion de camper d’autres personnages dans l’avenir et j’espère que ces personnages auront autant de succès auprès du public. Sans toutefois reléguer aux oubliettes notre fameux Hdidane national.
Que pensez-vous des séries télévisées marocaines diffusées par nos chaînes nationales?
Disons qu’il y a une impression du déjà-vu. En tout état de cause, ces séries ramadanesques n’apportent rien de nouveau sur le plan artistique. Elles se contentent, au contraire, de ressasser des histoires connues, de manière tout à fait lassante. J’ai l’impression que les gens travaillent à la hâte, à l’approche du mois sacré. Ce qui explique une certaine tendance à l’improvisation. Je ne pointe pas les acteurs du doigt, mais je parle surtout des responsables qui n’ont aucun agenda préétabli. Leur course contre la montre ne peut en aucun cas être bénéfique pour les téléspectateurs.