Comment ne pas s’en féliciter quand on est du métier, démocrate et féru de liberté ?
La presse officielle n’a jamais eu de problème, bien au contraire. Elle avait accès à tous les moyens et à toutes les prérogatives avec pour seule mission de caresser le pouvoir dans le sens du poil et de ressasser, à l’instar de la radio et de la télé, tout aussi officielles, un seul et unique refrain : «Tout va pour le mieux dans le meilleur des Maroc».
Quant à la presse partisane, elle a le mérite d’avoir persévéré, d’avoir résisté pour subsister dans la douleur. Son «tort», c’est d’avoir choisi et défini son camp au côté du peuple et des forces populaires. C’était là une position qui exposait à tous les risques et dangers, entre censure et assassinats, en passant par l’enlèvement, la détention, entre autres exactions.
Cela s’applique notamment à une presse nationale, de gauche, organe de partis à la légitimité historique. Et c’est justement grâce aux sacrifices consentis par des confrères et des partis militants que les choses ont évolué et que l’on a vu émerger une presse indépendante même s’il reste beaucoup à faire dans ce sens.
Sauf que, au sein de cette presse que l’on voulait indépendante, certains opportunistes et affairistes se sont infiltrés sabordant, en partie du moins, cette expérience!
Oublions les bailleurs de fonds ou les annonceurs prodigues et la pub sélective pour ne s’intéresser qu’à ce genre de marché noir qui s’exerce au vu et au su de tout le monde.
Si certains supports, disons indépendants, se trouvent en pleine campagne en affichant telle couleur ou tel programme, ils ne sont absolument pas à blâmer. Il s’agit de publicité payante et devant sûrement apparaître dans la comptabilité dudit support.
Là où c’est moche, malhonnête et donc illégal, c’est quand on s’est drapé d’une couleur pour se faire l’avocat d’un parti que l’on défend bec et ongles, tout en faisant dans la calomnie et l’injure à l’encontre de tous ceux qui ne sont pas du même bord, le tout sans reconnaître que c’est de «la publicité» trop grassement payée et tout en continuant à se dire indépendant, voire chantre de la presse indépendante. C’est là le comble des combles.
Au fait, le Palestinien Mustapha Ellabaoui, présent au dernier meeting de Benkirane( !), est-il journaliste ou militaire de chez Hamas?
Certains «confrères» seraient-ils des journalistes ou des mercenaires de la plume?