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Invité de l’émission «Dimanche politique» de Radio Atlantic : Le niet d’El Malki à l’appel de Chabat pour la participation de l’USFP au gouvernement


Mourad Tabet
Mardi 9 Octobre 2012

Invité de l’émission «Dimanche politique» de Radio Atlantic : Le niet d’El Malki à l’appel de Chabat pour la participation de l’USFP  au gouvernement
«L’USFP participera-t-il au gouvernement comme le souhaite Hamid Chabat ?». La réponse de Habib El Malki, membre du Bureau politique de l’USFP, a été catégorique et sans appel : «Non, non et non !».
Depuis son élection à la tête du PI, Hamid Chabat a multiplié les déclarations préconisant la nécessité d’un remaniement ministériel et appelant l’USFP à intégrer l’Exécutif en qualité de partie importante de la Koutla démocratique. Pour le dirigeant de l’USFP qui était l’invité de l’émission «Dimanche politique» sur Radio Atlantic aminée par le journaliste Bachir Thiam et Mohamed Zainabi, rédacteur en chef de l’hebdomadaire «L’Observateur», «le problème ne se pose pas». Il a avancé deux raisons importantes à cela. Premièrement, la Koulta démocratique «dans sa forme actuelle fait partie de l’histoire» et, deuxièmement, la décision prise par le parti de retourner à l’opposition «n’était pas une décision tactique, mais politique et mûrement réfléchie, car le projet de société que porte le gouvernement et surtout le parti qui le préside, est aux antipodes du projet de société défendu par notre parti». Et d’ajouter que le fait «de souligner de manière répétitive et avec beaucoup d’insistance une telle offre nous rappelle tout simplement que l’équipe gouvernementale manque de cohésion et  qu’elle évolue de manière éclatée. Il y a une crise gouvernementale larvée depuis le début d’ailleurs, et on constate qu’il n’y a pas de discours cohérent et que toutes les initiatives ont été des initiatives limitées à un certain nombre de ministres. Il n’y a aucune  concertation».
Plusieurs questions ont été adressées au membre du BP de l’USFP concernant le prochain Congrès du parti qui se tiendra la mi-décembre. El Malki espère que le IXème Congrès national sera un «congrès du changement», car «vu les mutations très profondes que connaît la société marocaine dans tous les domaines, un parti comme l’USFP doit être au rendez-vous et avoir la capacité de formuler des réponses simples, fortes, convaincantes et mobilisatrices».
El Malki espère également que le Congrès sera «un congrès de l’unité», car «nous avons constaté depuis une bonne dizaine d’années que notre formation politique a connu une sorte d’hémorragie qui a conduit à la perte d’une partie de nos élites, de nos cadres, de nos militants et de la base populaire qui votait pour nous dans le passé».
Quant au profil du prochain Premier secrétaire du parti, El Malki en a brossé un portrait et en a donné quelques caractéristiques. Il doit être, selon lui, «un homme de conviction», car  «le parti a besoin de quelqu’un qui ose», qui veille à ce que les décisions «soient vraiment souveraines» et «qui considère que quand la nation est en danger, tout devient secondaire». L’USFP a besoin, par ailleurs, d’une personnalité qui «considère le parti avant tout comme un parti de gauche. Notre identité, c’est d’être un parti de gauche. Et pour cela, notre mission historique dans les mois et les années à venir, c’est de constituer un pôle de gauche».
L’émission a réservé également une part importante des questions aux problèmes économiques. Dans ce sens, Habib El Malki a vivement critiqué le modèle économique mis en vigueur au Maroc. D’après El Malki qui est également président du Centre marocain de conjoncture, la croissance au Maroc «reste extrêmement fragile, très fluctuante, vulnérable et même le PIB non agricole situé aux alentours de 4,5 à 5% n’est pas du tout un facteur qui doit véritablement contribuer à gommer les problèmes de structures auxquels nous devons faire face pour que notre économie devienne compétitive et puisse avoir la capacité de satisfaire les besoins essentiels de la population marocaine. Il faut un taux de croissance minimum situé entre 6 et 7%».
Et Malgré la crise qui secoue le monde y compris notre pays, El Malki croit que ce taux est réalisable au Maroc qui dispose d’«un grand potentiel de croissance», à condition de changer de modèle de croissance. «Nous avons un modèle de croissance multisectoriel qui prend en compte l’agriculture, l’artisanat, les pêches, l’industrie… Un modèle qui fonctionne tous azimuts ne peut pas véritablement optimiser les moyens dont on dispose et réaliser dans de bonnes conditions les objectifs qu’on s’est fixés. Et pour moi personnellement, plus que jamais, il faut considérer l’industrialisation comme une grande priorité. Pourquoi ? Parce que c’est la seule activité qui permet de générer véritablement des emplois, de booster la recherche-développement, et de permettre la compétitivité de notre économie nationale».
Tout en mettant en lumière le pôle de développement automobile au Maroc, El Malki précise que celui-ci ne permet pas de développer l’industrie automobile. «Quand on analyse de plus près comment fonctionne ce pôle, on constate que l’essentiel des activités se réduisent à un assemblage des pièces qui sont, dans la grande majorité, importées», a-t-il précisé. Et d’ajouter :«Vous savez que l’industrie automobile au Maroc a été l’une des premières activités lancées au début des années 60 avec la Somaca, mais on n’a jamais pu remonter, comme disent les spécialistes, vers l’amont, c’est-à-dire essayer de créer le maximum de valeur ajoutée locale».
El Malki a également évoqué l’exemple du textile qui a, selon lui, «fait un ratage historique» en expliquant que «l’industrie textile dans les années 60 était bien partie, mais malheureusement on n’a pas su l’intégrer dans une dynamique de mise à niveau, de conquête des marchés, d’absorption de tous les progrès technologiques, d’utilisation des produits fabriqués ou produits localement comme le coton par exemple. Tous ces éléments expliquent pourquoi le textile traverse maintenant une crise extrêmement importante». Pour El Malki, il est temps de se démarquer de certaines idées reçues telles que «le Maroc est un pays à vocation agricole, ce qui est en partie vrai, que le Maroc n’a pas les moyens ni les potentialités pour s’industrialiser. Tous les avantages économiques se construisent quand il y a des choix clairs et quand il y a une volonté claire».
Quant au projet de loi de Finances de 2013, El Malki a estimé qu’il était prématuré de porter un jugement sans avoir pris connaissance du projet dont les grandes lignes ont été exposées en Conseil des ministres présidé par SM le Roi à Marrakech le 4 octobre courant. Cependant, la note du cadrage du projet regorge, selon lui, de généralités sans préciser ni les priorités, ni les indicateurs clés qui sont nécessaires pour élaborer cette loi de Finances tels que le taux de croissance, le déficit budgétaire et le taux d’inflation. «Jusqu’à une date récente, ajoute le dirigeant socialiste, il n’y avait aucune information là-dessus et notre crainte est que cette loi de Finances soit une copie qui proroge les tendances de celles qui l’ont précédée alors que la situation économique et sociale est tout à fait nouvelle».


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1.Posté par litomary le 09/10/2012 11:59
Pas de participation USFP au gouvernement reactionnaire des barbus fanatiques avec les conservateurs pourris qui mangent toutes les sauces.
les barbus sont contre la démocratie qui garantit toutes les libertés individuelles et collectives pour la dignité :
ex :oui pour l'IVG =interruption volontaire de grossesse que les barbus (et les anciens camarades vendus aux barbus)rejettent par hypocrisie pour laisser les filles enceintes esclaves jusqu'à la mort !
non aux barbus,non à l'obscurantisme!

2.Posté par boumehdi jawad le 10/10/2012 09:00
La vocation de l'USFP n'est pas de jouer les bouche-trous du gouvernement mais bien sur d'apporter sa contribution critique sur tout ce qui va bien et qui va mal dans l'appareil productif marocain aussi bien l'industrie que le commerce,que l'agriculture,l'exploitation des terres,des mers et oceans et des sous-sols.C'est à partir d'un modèle productif durable que l'on peut bâtir et décliner les politiques sociales tel l'acte d'apprendre de se soigner,se loger,vivre ensemble,se transporter,etc...La finance au Maroc doit être pensée dans ce sens et encouragée fiscalement chaque fois qu'il faut donner un élan sectoriel,impulser un nouveau comme l'éenergie renouvelable.Au delà comment mobiliser tout de suite toute l'énergie d'une jeunesse pleine de vitalité et qui s'âbime dans l'échec scolaire,dans les substances toxiques,dans le commerce illégal.Des chantiers locaux,municipaux doivent permettre aux désoeuvrés de Sidi Ifni,Beni Mekdada,et autres de se mettre à niveau intellectuellement,d'apprendre un métier demandé,participer à la propreté de son quartier,sa ville,son village,son école,son marché,etc..Les urgences sont nombreuses et l'exemple de "tarik al ouahda" dans les années 58/60 toujours d'actualité.Le rôle de l'USFP est aussi de redonner goût aux marocains d'aller au bureau de vote car les dernières élections partielles sont peu reluisantes avec des moyennes de 16 à 20% de participation.Aller au gouvernement est prématuré car il faut rebâtir une offre crédible,globale et claire et un pacte de gouvernement précis avec les étapes définies.

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