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La plus haute juridiction de l'île a estimé que cet homme, identifié sous le nom de famille de Chu, devait respecter le contrat qu'il a signé avec sa mère il y a 20 ans et par lequel il s'engageait à la rembourser. La plaignante, identifiée sous le nom de Mme Lo, avait élevé seule ses deux enfants après avoir divorcé de son mari en 1990. Elle possédait une clinique dentaire.
De peur que personne ne s'occupe d'elle lors de ses vieux jours, Mme Lo avait signé avec ses deux garçons, à leurs 20 ans, un contrat stipulant qu'ils devraient lui verser 60% du bénéfice net de leurs revenus dans cette clinique dentaire, à hauteur de 25 millions de dollars taïwanais.
Mme Lo avait porté plainte il y a huit ans en estimant que les deux enfants refusaient d'honorer leur dette. Le fils aîné avait finalement transigé en acceptant de lui verser cinq millions de dollars taïwanais.
Le cadet défendait devant la justice l'idée que ce contrat était contraire à la coutume selon laquelle l'éducation d'un enfant par ses parents ne se mesure pas en termes financiers.
Des juridictions inférieures lui avaient donné raison avant que la Cour suprême, saisie par la mère, ne tranche mardi en faveur de Mme Lo.
La haute juridiction a considéré que le contrat était valide en ce que M. Chu était adulte au moment de le signer. Elle a également estimé qu'exerçant le métier de dentiste, il devait être en capacité de la rembourser.
Alors que dans la tradition chinoise, les enfants doivent s'occuper de leurs parents vieillissants, les affaires de personnes âgées abandonnées et livrées à elles-mêmes sans ressources ont défrayé la chronique ces dernières années.
Au point que certains demandent une loi prévoyant des peines d'emprisonnement contre les adultes ne s'occupant pas de leurs parents âgés.