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Cette première estimation, si elle est confirmée, constitue un record "depuis septembre 1984", soit près de 38 ans, a souligné dans un communiqué l'Institut national de la statistique (INE) qui impute l'envolée des prix de ces dernières semaines à l'alimentation et l'électricité.
L'inflation est "le principal motif d'inquiétude" pour l'économie et "la principale tâche à laquelle doit s'atteler le gouvernement", a reconnu lors d'une conférence de presse le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, parlant d'un "mauvais" chiffre.
Le chef de l'exécutif espagnol, un socialiste, a toutefois insisté sur les efforts engagés par son gouvernement pour limiter l'impact de cette hausse des prix sur les ménages et sur les entreprises, la priorité, a-t-il assuré, étant de "protéger la classe moyenne et les travailleurs".
L'Espagne est confrontée depuis près d'un an, comme l'ensemble des pays européens, à une inflation élevée liée aux tensions provoquées par le redémarrage de l'activité économique après la crise du Covid-19, mais aussi à la guerre en Ukraine.
Cette inflation, concentrée à l'origine sur l'électricité et sur les carburants, a gagné progressivement l'ensemble des secteurs d'activité, notamment l'alimentation, avec de lourdes conséquences pour le pouvoir d'achat des ménages.
Selon l'INE, l'inflation sous-jacente - qui ne tient pas compte de certains prix, comme ceux de l'énergie, et qui est corrigée des variations saisonnières - a ainsi progressé de 0,6 point en juillet pour atteindre 6,1%, soit son plus haut niveau depuis janvier 1993.
L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCA), qui permet les comparaisons avec les autres pays de la zone euro, s'est, pour sa part, hissé à 10,8%, soit 0,8 point de plus qu'en juin (10%).
Ce chiffre est supérieur à la moyenne de la zone euro, où l'inflation a atteint 8,9% en juillet, selon l'institut Eurostat.
Selon Madrid, il aurait cependant été bien supérieur sans les mesures gouvernementales de ces derniers mois pour freiner la hausse des prix.
Le gouvernement espagnol a multiplié les plans d'aide, avec notamment des subventions sur les carburants, des baisses d'impôts sur l'électricité et des aides ciblées sur plusieurs secteurs d'activité.
Il a, par ailleurs, obtenu, avec le gouvernement portugais, la possibilité de plafonner les prix de l'électricité dans la péninsule ibérique, dans le cadre d'un mécanisme d'"exception" censé faire baisser de 15 à 20% la facture des ménages.
Au total, l'Espagne a mobilisé "30 milliards d'euros", soit "l'équivalent de 2,3% de son produit intérieur brut" (PIB), depuis que les prix ont commencé à grimper, a de nouveau souligné vendredi Pedro Sánchez.
Sans ces différentes mesures, l'inflation ne serait pas aujourd'hui "à 10%" mais à près de "15%", a-t-il poursuivi.
Selon le gouvernement espagnol, l'inflation devrait toutefois refluer légèrement durant la deuxième partie de l'année, tout en restant élevée, avec un niveau moyen de 7,8% prévu en 2022.