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Incidents de Radès : Il faut savoir raison garder

Jeudi 17 Novembre 2011

Les fâcheux évènements extra-sportifs de Tunis, au stade de Radès à l’issue de la finale de la Ligue des champions de la CAF perdue par le WAC, n’en finissent pas d’attiser les tensions jusqu’à dépasser leur cadre naturel, celui de la fraternité maghrébine pour dévier petit à petit vers une véritable affaire d’Etat.  La diplomatie marocaine n’en est pas restée insensible et le ministre de tutelle, Taïb Fassi Fihri a, de ce fait, reçu ou plutôt convoqué l’ambassadeur de la Tunisie au Royaume, Rafeh Ben Achour pour "réitérer la demande officielle au sujet de l'ouverture d'une enquête sur les événements violents, la réaction disproportionnée des forces de l'ordre tunisiennes et les dépassements constatés à l'encontre des supporters marocains". Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération n’a pas omis de rappeler "la volonté du Royaume du Maroc de consolider les relations fraternelles qui lient les deux peuples, marquées par le respect mutuel, la compréhension et la solidarité". La diplomatie tunisienne, quant à elle, tout en se rangeant à cette volonté,  assure qu’elle poursuivra la coordination avec le Maroc, mais regrette tout de même, les actes de violence et de hooliganisme  qu’elle attribue volontiers à « un petit groupe de supporteurs marocains ». On serait tenté de dire, outre la lecture diplomatique, que chacun campe sur ses positions. Dans l’affaire, il y a neuf jeunes Marocains qui doivent répondre, à la justice tunisienne le 21 novembre, des accusations  d’«agression d'un fonctionnaire public dans l'exercice de sa fonction et de destruction de biens » lors des incidents à l’aéroport de Carthage. L’enjeu est peut-être là. Et on serait également tenté de dire qu’au-delà de la passion et pour rester dans le cadre de cette affaire, il va falloir calmer le jeu et surtout les esprits. Nos deux pays dont les relations en plus d’être « séculaires sont  exemplaires »,  n’ont pas à monter crescendo et à succomber à quelques surenchères qui ne peuvent servir que les intérêts des ennemis de ce rêve que l’on ne cesse de caresser, celui de l’unité maghrébine. Il faut savoir raison garder et passer outre les ferveurs aussi populaires soient-elles. On a vu où cela nous a conduits quand « la fraternité arabe » s’est effritée en mille morceaux pour un match de football entre deux nations sœurs. L’Algérie et l’Egypte en savent quelque chose.

Mohamed Jaouad Kanabi

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