«C'est ridicule de dire que la Grèce ou un pays d'Europe va faire faillite», a dit le ministre Evangélos Vénizélos à son retour de Washington où il a participé aux réunions du FMI et du G20, tout en assurant que «la 6e tranche» du prêt international, d'un montant de 8 milliards d'euros, «serait versée à temps, courant octobre» à la Grèce.
Un accord «a été trouvé» entre la Grèce et la troika de ses créanciers «sur le budget 2011 et 2012», a dit M. Vénizélos. «Nous devons nous entendre sur 2013 et 2014» a-t-il ajouté, en précisant que les représentants de cette troika allaient venir «cette semaine» à Athènes.
Athènes a un besoin vital du versement de la tranche de 8 milliards d'euros de ce prêt pour éviter un défaut de paiement sur son énorme dette qui dépasse 350 milliards d'euros, un problème qui «effraie le monde», a dit le président américain Barack Obama.
En échange, le pays s'est engagé à accélérer son plan d'assainissement des finances publiques via de nouvelles mesures d'austérité et met en œuvre un énorme plan de privatisation.
M. Vénizélos a critiqué les marchés et ceux qui véhiculent les rumeurs selon lesquelles la Grèce aurait commencé de discuter d'un projet de décote de 50% sur sa dette. Selon lui, ceux qui véhiculent ces rumeurs montrent une «ignorance colossale».
«J'ai présenté les mesures» envisagées par la Grèce «à Mme Lagarde (FMI) et à M. Trichet (BCE). Nous allons les recenser par écrit car cela va boucler l'accord», avec les créanciers, a-t-il dit. «Il y aura une lettre de M. Papandréou sur les engagements du pays, et une de moi-même détaillant les mesures» prises pour parvenir à les réaliser.
Les lettres, en forme d'engagement, vont être adressées dès ce mardi aux partenaires institutionnels de la Grèce et créanciers, ce qui permet le retour de la troika chargée de poursuivre l'audit de la Grèce.
La troika des créanciers avait quitté Athènes le 2 septembre en estimant que le gouvernement avait pris du retard sur les chantiers budgétaires et d'allègement de la dette. «Notre objectif est que les nouvelles mesures soient votées avant la fin octobre», a dit M. Vénizélos.
La première d'entre elles, une nouvelle taxe sur l'immobilier devant permettre de réunir 2 milliards d'euros -- et très impopulaire dans un pays où 70% de la population est propriétaire -- devait être votée mardi soir au Parlement.