
«Il faut maintenir cette usine», a déclaré Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, alors que le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg doit recevoir en fin de journée les syndicats du groupe PSA.
«On ne peut pas parler de l’avenir de l’industrie qui reste sur une pente vertigineuse, avoir un gouvernement qui dit vouloir prendre le taureau par les cornes et qui annonce un plan si on ferme une usine automobile», a déclaré M. Thibault sur la radio Europe 1.
Le gouvernement doit annoncer le 25 juillet un plan de relance de la filière automobile, l’une des principales composantes de l’industrie française, dont la perte de compétitivité ces dernières années est devenue l’un des thèmes majeurs du débat politique en France.
Le président socialiste François Hollande a jugé «inacceptable» le plan de restructuration annoncé jeudi par PSA, qui prévoit notamment la fermeture en 2014 de l’usine d’Aulnay-sous-Bois, qui emploie 3.300 personnes, et il a demandé qu’il soit renégocié.
Il a relevé que si le gouvernement ne peut pas interdire la fermeture du site d’Aulnay, il peut «faire en sorte (...) que Aulnay reste un site industriel».
Si l’usine d’Aulnay est fermée, «on ne peut pas avoir un plan à la hauteur de la filière», a estimé M. Thibault. «Quand on ferme une usine, on n’y revient pas».
L’arrêt de la production à Aulnay serait la première fermeture d’une usine automobile en France depuis celle de Renault à Boulogne-Billancourt, près de Paris, en 1992.
Après les syndicats, Arnaud Montebourg doit recevoir mercredi Philippe Varin, le patron de PSA, premier constructeur automobile français et deuxième en Europe.