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Ils sont comédiens, réalisateurs, artistes peintres, romanciers, poètes et nouvellistes, toutes et tous tiennent pour qualité commune : la création. Libé les rencontre pour parler de leurs derniers travaux et informer de quelques activités estivales. Latefa Ahrrare est l’une des comédiennes qui donne au statut d’artiste une forme d’engagement singulière. Elle est convaincue qu’il s’agit d’une responsabilité. Ses choix, dès lors, sont toujours très réfléchis…
Libé : Entre tournages, cours académiques et représentations sur scène, quelle activité aimez-vous vraiment le plus ?
Latefa Ahrrar :Je suis une créatrice et pas simplement une exécutante ; donc j’assume mes choix avec conscience et au niveau du genre de jeu ou d'approche qui reflète ma vision du monde et des personnages que je joue soit à la télé, au cinéma, au théâtre ou dans les performances poétiques ou activités artistiques qui me tentent et excitent mon sens de recherche et d'expérimentation. Concernant le niveau académique relatif à mon statut de professeur d'art, c'est une continuité et un atelier de développement que je partage avec mes étudiants et avec les gens à qui je donne des cours ou les ateliers de formation ....
Après « Capharnaüm », va-t-on vous voir l’année prochaine sur scène ou dans un long-métrage ?
« Capharnaüm » est un spectacle qui vit toujours et prend une forme nouvelle à chaque représentation, car c'est un spectacle performant. Je suis contente de voir que Capharnaüm a prédit tout ce qui se passe maintenant... J'ai un 6ème sens (elle rit). Bien sûr que je tourne et dirige un nouveau projet car pour moi, toute création est le commencement du questionnement pour une autre. Ne vous inquiétez surtout pas, j'ai plein de surprises pour l'année prochaine.
Vous revenez d’un périple au Moyen-Orient. Quelles sont vos impressions ?
Je suis allée au Liban en tant que membre du jury du programme de subvention à la création : AFAC et j'en ai profité pour prolonger mon séjour et de faire une tournée de vacances au Liban, en Syrie et en Jordanie ...C'est un voyage qui m'a permis de côtoyer des peuples de diverses sensibilités confessionnelles, mais épris des bontés de la vie et de la liberté.
Cela vous a inspiré une nouvelle création ?
Effectivement, je me suis ressourcée en ces moments très critiques de l’histoire de la région. D'ailleurs, je suis en train d'écrire un texte qui retrace un peu ce voyage qui est un mélange de spiritualité et de festivité. Je suis quelque part sur les traces de mon papa qui était au Golan en 1973.
On a beaucoup lu sur les divisions des intellectuels et artistes au sujet des événements dramatiques notamment en Syrie. Comment voyez-vous cette situation ?
L'intellectuel et l'artiste sont les voix des peuples. C'est pourquoi on exige d'eux de faire entendre leur position en des moments pareils. Dans tous les moments critiques du Printemps arabe, l’on avait tant attendu impatiemment l’opinion des intellectuels. Certes, c'est bien d’exprimer ses opinions, mais la plus grande leçon à retenir est que tout un chacun est libre de ses opinions. C'est ainsi que l'exercice de tolérance devient une forme de pratique de démocratie ... Exercice certes délicat, mais incontournable pour édifier la société moderne et démocratique de demain.
Le Ramadan est pour vous un mois de travail ou de repos ?
Le Ramadan pour moi est un mois de repos et de réflexion. J’en profite pour lire énormément et j’essaye de voir et revoir mes choix pour les prochaines créations ...
Quel livre vous accompagne en été ?
J'ai essayé de lire en arabe cet été alors je suis partie à la découverte de la poésie et roman syriens, comme j'ai rencontré nombre de poètes et écrivains du Moyen-Orient, j'ai eu plein de dédicaces. Donc, j'ai acquis de nombreux livres de chevet. Mais en ce moment, je lis Lunar Park de Bret Easton Ellis. Dans ce roman, l’auteur à la réputation sulfureuse, décide d’incarner lui-même un homme marié, père de famille, vivant dans une immense propriété du comté de Midland. Il y décrit une vie bourgeoise partagée entre le centre commercial le samedi après-midi, les séances chez une thérapeute pour couples et les dîners entre voisins. Un revirement comique qui se transforme en cauchemar.
Et votre dernier film ?
«Le Cygne noir» (Black Swan) du réalisateur Dareen Aronofsky. Le film a pour toile de fond, la compétition, l’ambition, la folie, et nous rappelle que face à cela, notre seul vrai ennemi… c’est nous-même. Le film qui est un thriller noir, puissant et schizophrénique, servi par une musique de Clint Mansell, nous entraîne à New York, dans l’univers impitoyable de la danse classique.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Je retrouve les planches avec mon spectacle fétiche «Capharnaüm» et prépare mon cours métrage que j’ai intitulé «Anniversaire».
Libé : Entre tournages, cours académiques et représentations sur scène, quelle activité aimez-vous vraiment le plus ?
Latefa Ahrrar :Je suis une créatrice et pas simplement une exécutante ; donc j’assume mes choix avec conscience et au niveau du genre de jeu ou d'approche qui reflète ma vision du monde et des personnages que je joue soit à la télé, au cinéma, au théâtre ou dans les performances poétiques ou activités artistiques qui me tentent et excitent mon sens de recherche et d'expérimentation. Concernant le niveau académique relatif à mon statut de professeur d'art, c'est une continuité et un atelier de développement que je partage avec mes étudiants et avec les gens à qui je donne des cours ou les ateliers de formation ....
Après « Capharnaüm », va-t-on vous voir l’année prochaine sur scène ou dans un long-métrage ?
« Capharnaüm » est un spectacle qui vit toujours et prend une forme nouvelle à chaque représentation, car c'est un spectacle performant. Je suis contente de voir que Capharnaüm a prédit tout ce qui se passe maintenant... J'ai un 6ème sens (elle rit). Bien sûr que je tourne et dirige un nouveau projet car pour moi, toute création est le commencement du questionnement pour une autre. Ne vous inquiétez surtout pas, j'ai plein de surprises pour l'année prochaine.
Vous revenez d’un périple au Moyen-Orient. Quelles sont vos impressions ?
Je suis allée au Liban en tant que membre du jury du programme de subvention à la création : AFAC et j'en ai profité pour prolonger mon séjour et de faire une tournée de vacances au Liban, en Syrie et en Jordanie ...C'est un voyage qui m'a permis de côtoyer des peuples de diverses sensibilités confessionnelles, mais épris des bontés de la vie et de la liberté.
Cela vous a inspiré une nouvelle création ?
Effectivement, je me suis ressourcée en ces moments très critiques de l’histoire de la région. D'ailleurs, je suis en train d'écrire un texte qui retrace un peu ce voyage qui est un mélange de spiritualité et de festivité. Je suis quelque part sur les traces de mon papa qui était au Golan en 1973.
On a beaucoup lu sur les divisions des intellectuels et artistes au sujet des événements dramatiques notamment en Syrie. Comment voyez-vous cette situation ?
L'intellectuel et l'artiste sont les voix des peuples. C'est pourquoi on exige d'eux de faire entendre leur position en des moments pareils. Dans tous les moments critiques du Printemps arabe, l’on avait tant attendu impatiemment l’opinion des intellectuels. Certes, c'est bien d’exprimer ses opinions, mais la plus grande leçon à retenir est que tout un chacun est libre de ses opinions. C'est ainsi que l'exercice de tolérance devient une forme de pratique de démocratie ... Exercice certes délicat, mais incontournable pour édifier la société moderne et démocratique de demain.
Le Ramadan est pour vous un mois de travail ou de repos ?
Le Ramadan pour moi est un mois de repos et de réflexion. J’en profite pour lire énormément et j’essaye de voir et revoir mes choix pour les prochaines créations ...
Quel livre vous accompagne en été ?
J'ai essayé de lire en arabe cet été alors je suis partie à la découverte de la poésie et roman syriens, comme j'ai rencontré nombre de poètes et écrivains du Moyen-Orient, j'ai eu plein de dédicaces. Donc, j'ai acquis de nombreux livres de chevet. Mais en ce moment, je lis Lunar Park de Bret Easton Ellis. Dans ce roman, l’auteur à la réputation sulfureuse, décide d’incarner lui-même un homme marié, père de famille, vivant dans une immense propriété du comté de Midland. Il y décrit une vie bourgeoise partagée entre le centre commercial le samedi après-midi, les séances chez une thérapeute pour couples et les dîners entre voisins. Un revirement comique qui se transforme en cauchemar.
Et votre dernier film ?
«Le Cygne noir» (Black Swan) du réalisateur Dareen Aronofsky. Le film a pour toile de fond, la compétition, l’ambition, la folie, et nous rappelle que face à cela, notre seul vrai ennemi… c’est nous-même. Le film qui est un thriller noir, puissant et schizophrénique, servi par une musique de Clint Mansell, nous entraîne à New York, dans l’univers impitoyable de la danse classique.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Je retrouve les planches avec mon spectacle fétiche «Capharnaüm» et prépare mon cours métrage que j’ai intitulé «Anniversaire».