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Ils sont comédiens, réalisateurs, artistes peintres, romanciers, poètes et nouvellistes, toutes et tous tiennent pour qualité commune : la création. Libé les rencontre pour parler de leurs derniers travaux et informer de quelques activités estivales. Satouri planche ici sur l’inutilité des écoles et courants dans le sens classique du terme :
Libé : Vous menez une carrière d’artiste peintre en Italie. Est-ce une chose facile ou difficile ? Pourquoi ?
Youssef Satouri : D'abord, faire une carrière d'artiste peintre n'est pas chose facile partout dans le monde. C'est une option d'amour de culture et non de carrière pro. Nous partageons avec l'Italie une culture méditerranéenne, ce qui rend le défi de création encore plus difficile, mais correcte dans la mesure où l'artiste arrive à apporter ses choix au grand public, on ne doit pas forcément attendre que ce public apprécie nos choix, mais le plus important qu'on le pousse à réagir avec, à être réactif. D'un autre côté, il faut réussir à se faire remarquer par les institutions en général, car et contrairement à la situation dans notre pays, l'institution en Europe fonctionne comme un prolongement matériel d'un outil du citoyen (sauf au cas où il y a erreur), ainsi on se préserve le choix de participer à l'engrenage du fonctionnement général, ce qui donne des possibilités de réussir à atteindre les gens culturellement.
Les tendances artistiques italiennes vous ont-elles influencé ? Laquelle semble la plus proche de votre expérience ?
À mon avis, le monde de l'art partout connaît une confusion totale des choix. On n'est plus au 20e siècle, le temps des écoles et courants artistiques est révolu. Aujourd'hui c'est le fait socioculturel qui s'impose encore plus même dans les choix esthétiques. C'est vrai que ce n'est pas nouveau, mais faire partie d'une école n'est plus à l’ordre du jour des artistes contemporains. Il s'agit de recréer la tendance culturelle, l'art n'a pas seulement cette vision futuriste, mais aussi une vision de l'instant même où il opère ses choix et où il se crée. Il doit se plier à tous les instants du présent et ne pas garder une seule forme esthétique, mais changer à tout moment. L'artiste ne doit pas s’enfermer dans un style. Son style, son ego, (le temps des Picasso et Modigliani, etc est révolu !!), mais lui aussi, tout doit se renouveler avec le déroulement évènements qui changent avec une extrême rapidité. On ne peut être ni devant ni derrière, mais juste à l'intérieur. Il ne s'agit pas de penser comment faire de façon à garder le rythme.
Quels sont vos projets d’avenir ?
J'essaye d'être à la hauteur, de comprendre le drame qui se déroule actuellement dans plusieurs pays arabes. J’essaie de me manifester par des travaux ou des actions culturelles que je n'arrive pas à gérer actuellement. Mais j'espère avoir la possibilité de le faire avec d'autres artistes.
Quel livre vous accompagne-t-il en cette saison estivale ?
«Le dérèglement du monde» d’Amin Maalouf que je viens juste de découvrir et que je trouve très sympathique.
Et le dernier film que vous avez vu ?
Le dernier beau film que j'ai vu c'était « Baaria », un film italien très touchant qui parle de l'enfance et de l'éducation.
Libé : Vous menez une carrière d’artiste peintre en Italie. Est-ce une chose facile ou difficile ? Pourquoi ?
Youssef Satouri : D'abord, faire une carrière d'artiste peintre n'est pas chose facile partout dans le monde. C'est une option d'amour de culture et non de carrière pro. Nous partageons avec l'Italie une culture méditerranéenne, ce qui rend le défi de création encore plus difficile, mais correcte dans la mesure où l'artiste arrive à apporter ses choix au grand public, on ne doit pas forcément attendre que ce public apprécie nos choix, mais le plus important qu'on le pousse à réagir avec, à être réactif. D'un autre côté, il faut réussir à se faire remarquer par les institutions en général, car et contrairement à la situation dans notre pays, l'institution en Europe fonctionne comme un prolongement matériel d'un outil du citoyen (sauf au cas où il y a erreur), ainsi on se préserve le choix de participer à l'engrenage du fonctionnement général, ce qui donne des possibilités de réussir à atteindre les gens culturellement.
Les tendances artistiques italiennes vous ont-elles influencé ? Laquelle semble la plus proche de votre expérience ?
À mon avis, le monde de l'art partout connaît une confusion totale des choix. On n'est plus au 20e siècle, le temps des écoles et courants artistiques est révolu. Aujourd'hui c'est le fait socioculturel qui s'impose encore plus même dans les choix esthétiques. C'est vrai que ce n'est pas nouveau, mais faire partie d'une école n'est plus à l’ordre du jour des artistes contemporains. Il s'agit de recréer la tendance culturelle, l'art n'a pas seulement cette vision futuriste, mais aussi une vision de l'instant même où il opère ses choix et où il se crée. Il doit se plier à tous les instants du présent et ne pas garder une seule forme esthétique, mais changer à tout moment. L'artiste ne doit pas s’enfermer dans un style. Son style, son ego, (le temps des Picasso et Modigliani, etc est révolu !!), mais lui aussi, tout doit se renouveler avec le déroulement évènements qui changent avec une extrême rapidité. On ne peut être ni devant ni derrière, mais juste à l'intérieur. Il ne s'agit pas de penser comment faire de façon à garder le rythme.
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Le dernier beau film que j'ai vu c'était « Baaria », un film italien très touchant qui parle de l'enfance et de l'éducation.