“J’essaie de m’exprimer à travers le patrimoine du Maroc”
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Aziza Jamal est une artiste résolument contemporaine qui aime fouiner dans les régions du Maroc, à la recherche des
trésors qu’elles recèlent et que l’artiste reproduit sous des formes et des images très inspirées.
Libé : Vous êtes très attachée aux formes authentiques et originales du Maroc profond. Y a-t-il une région qui vous inspire plus que d’autres?
Aziza Jamal : J’ai toujours été à la recherche de la terre, celle de nos ancêtres. C’est-à-dire, j’ai toujours aimé fouiner dans les régions de mon pays, du Nord au Sud, à la recherche des trésors qu’il recèle. Car, nous en avons des richesses extraordinaires et malheureusement elles sont en voie de disparition. J’essaie de m’exprimer à travers tout ce qui est patrimonial. Chaque région a ses spécificités, ses couleur et ses traditions. C’est ce qui fait son identité sans laquelle l’artiste que je suis ne peut saisir une empreinte et construire son identité.
Vous avez eu une riche expérience avec des détenues de la prison d’Okacha. Est-ce facile de transmettre son art dans un tel environnement?
Tout ce que j’ai appris, je l’enseigne aux autres. J’ai donc monté un atelier avec des détenues de la prison d’Okacha. Cette expérience a duré 2 ans avant que la Fondation Mohammed VI ne leur permette de participer à la foire pour présenter leurs travaux. A cette foire, nous avons donc exposé 45 peintures et sculptures et œuvres réalisées par les détenues elles-mêmes. L’idée était d’exposer au regard du public leur savoir-faire en ce domaine mais aussi de vendre leurs produits afin de leur venir en aide.
Avez-vous observé une réticence de ces dernières?
Il faut dire qu’au début de ce projet, elles avaient manifesté une certaine réticence, craignant sûrement que je sois venue juste pour les distraire. Une fois la confiance installée, nous avons commencé à faire des dessins et tout le reste est venu par la suite. Au bout de 2 ans, le résultat était à la hauteur de mes espérances. Nous avions ensemble réalisé un travail extraordinaire grâce à leur volonté de surpasser la situation qui est la leur. Mais aussi au directeur de l’époque de la prison qui a permis que cette expérience ait eu lieu en m’autorisant de rentrer dans cet univers carcéral et de travailler comme je le souhaitais.
Vous avez également travaillé avec des enfants. L’approche a-t-elle été plus facile avec ces derniers?
J’ai effectivement animé quatre ateliers avec l’Association SOS Village d’enfants et tout particulièrement au profit des enfants confrontés à un problème particulier ou de scolarité. Ce travail a abouti à une merveilleuse exposition qui a permis en outre de révéler leurs talents.
Quel message vous aimeriez que le grand public retienne de vos œuvres ?
La première chose qui attire le regard du public sur une œuvre, c’est sa couleur. D’où l’importance d’être soi-même, de s’exprimer à travers son œuvre, quelles qu’en soient les critiques. Ce qui est important, c’est le tréfonds de l’artiste, ce qu’il ressent et veut partager. Mais aussi la clarté dans le message qu’il veut véhiculer.
trésors qu’elles recèlent et que l’artiste reproduit sous des formes et des images très inspirées.
Libé : Vous êtes très attachée aux formes authentiques et originales du Maroc profond. Y a-t-il une région qui vous inspire plus que d’autres?
Aziza Jamal : J’ai toujours été à la recherche de la terre, celle de nos ancêtres. C’est-à-dire, j’ai toujours aimé fouiner dans les régions de mon pays, du Nord au Sud, à la recherche des trésors qu’il recèle. Car, nous en avons des richesses extraordinaires et malheureusement elles sont en voie de disparition. J’essaie de m’exprimer à travers tout ce qui est patrimonial. Chaque région a ses spécificités, ses couleur et ses traditions. C’est ce qui fait son identité sans laquelle l’artiste que je suis ne peut saisir une empreinte et construire son identité.
Vous avez eu une riche expérience avec des détenues de la prison d’Okacha. Est-ce facile de transmettre son art dans un tel environnement?
Tout ce que j’ai appris, je l’enseigne aux autres. J’ai donc monté un atelier avec des détenues de la prison d’Okacha. Cette expérience a duré 2 ans avant que la Fondation Mohammed VI ne leur permette de participer à la foire pour présenter leurs travaux. A cette foire, nous avons donc exposé 45 peintures et sculptures et œuvres réalisées par les détenues elles-mêmes. L’idée était d’exposer au regard du public leur savoir-faire en ce domaine mais aussi de vendre leurs produits afin de leur venir en aide.
Avez-vous observé une réticence de ces dernières?
Il faut dire qu’au début de ce projet, elles avaient manifesté une certaine réticence, craignant sûrement que je sois venue juste pour les distraire. Une fois la confiance installée, nous avons commencé à faire des dessins et tout le reste est venu par la suite. Au bout de 2 ans, le résultat était à la hauteur de mes espérances. Nous avions ensemble réalisé un travail extraordinaire grâce à leur volonté de surpasser la situation qui est la leur. Mais aussi au directeur de l’époque de la prison qui a permis que cette expérience ait eu lieu en m’autorisant de rentrer dans cet univers carcéral et de travailler comme je le souhaitais.
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