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Entretien avec l'acteur Mourad Zaoui : “Ma chance est d’avoir interprété des rôles différents”


Propos recueillis par ALAIN BOUITHY
Vendredi 22 Octobre 2010

Entretien avec l'acteur Mourad Zaoui : “Ma chance est d’avoir interprété des rôles différents”
Argent, amour et mensonge sont au cœur du  nouveau téléfilm de Rachid Hamman, «Hadi ou Touba», dans lequel Mourad Zaoui joue le rôle de Mehdi, un jeune cadre de
l'administration en passe d'épouser la belle Rihanna (Zineb Oubaid). Dans cet entretien, nous nous sommes intéressés à la carrière de cet acteur très ouvert.

Libé: Vous êtes l'un des acteurs principaux du téléfilm «Hadi ou Touba» de Rachid Hamman. Qu'est-ce qui vous a motivé à jouer dans cette production ?

Mourad Zaoui: D'abord, j'ai beaucoup aimé son discours et surtout apprécié son ouverture d'esprit lors de la discussion que nous avons eue à ce sujet. Ensuite, c'était la première fois qu'on me propose un rôle comique. L'aventure était tellement tentante que j'ai dit oui pour rigoler. En réalité, c'est une question de feeling: j'ai vite senti que le courant passerait bien entre Rachid et moi.

Vous campiez donc pour la première fois un rôle comique. Etes-vous à l'aise dans ce nouveau costume?

Les téléspectateurs sont mieux placés pour me juger. Il faut toutefois préciser qu'il ne s'agit pas de comique au sens que l’on entend souvent, c'est-à-dire faire le clown, des grimaces… C'est un comique de situation. Donc quelque part, cela ne change rien pour moi. C'est l'histoire qui est drôle et non mon personnage.

Comment avez-vous apprécié la réaction du public lors de la projection en avant-première à Casablanca ? Avez-vous décelé une satisfaction de ce dernier ?

J'avais l'impression de revivre mes premières pièces de théâtre où on se faisait applaudir après un spectacle. C'était bien.

Est-ce facile d'incarner un personnage sur un sujet aussi sensible ?

C'est le scénario qui porte le sujet et non mon personnage qui, lui, subit les aventures, les problèmes du quotidien. Là encore, en tant qu'acteur, je ne porte pas le sujet à bras-le corps. Certes il faut bien le transmettre, mais pour moi cela ne change rien.

En tant que protagoniste de ce téléfilm, avez-vous le sentiment que «Hadi ou Touba» véhicule comme il se doit son message?

Bien sûr ! Ce message passera mais à travers l'humour qui est un bon vecteur en la matière. En tout cas, j'en suis sûr et certain.

Un mot sur l'ambiance du tournage ?

Le tournage a été génial dans ce sens qu'il n'y avait pas de problème de nature à perturber le bon déroulement du tournage. Les deux producteurs, Rachid et Driss étaient admirables. Il y avait une super ambiance : on rigolait tout le temps. Les producteurs étaient très compréhensifs et souvent à notre écoute. C'était formidable.

Avez-vous des projets en cours ?

J'ai d'autres films qui sortiront à la télé et à l'étranger.

Revenons au théâtre. Quels souvenirs gardez-vous de votre passage sur les planches ?

Le théâtre c'est beaucoup de travail et de rigueur. C'est six mois de répétitions,  il faut être là tout le temps. Par contre, l'ambiance est bon enfant, on se croirait dans une vraie colonie de vacances. Et le grand plaisir d'un comédien de théâtre, c'est de se retrouver à la fin du spectacle sur scène et se faire applaudir. C'est l'un des grands moments dans cet art.

Avez-vous retrouvé cette belle ambiance au cinéma ?

C'est différent dans ce sens qu'au cinéma, on est là, on fait un boulot et à la fin de la journée on se sépare. Ce n'est pas aussi léger qu'au théâtre. Au cinéma, il y a un budget, des contraintes financières et de temps.

Il se dit au cinéma, « il y a des rôles qu'on joue et ceux qu'on rêve de jouer ».  Dans votre cas, quel est le rôle que vous aimeriez interpréter?

A cet instant, il n'y a pas de rôle qui me vienne à l'esprit. Mais, je peux vous assurer qu'on rêve toujours de jouer un rôle différent.

Autrement dit, vous vous contentez de ce qu'on vous a souvent proposé ?

Je dirai que j'ai souvent été chanceux. J'ai joué les personnages qui sont complètement différents les uns des autres et j'ai fait des films d'époque. Ce qui n'est pas forcément donné à tout le monde.

Hormis les films en cours, lequel vous a le plus marqué ?

Celui qui m'a le plus marqué, c'est «Les larmes d'argent» de Mourad Boucif qui sortira en 2011 (dans lequel Mourad campe le personnage de Soulayman, NdR). Il parle des tirailleurs marocains pendant la Seconde Guerre mondiale et en particulier la bataille de «Jean Blaw» en mai 40. C'étai 8 semaines de tournage dans les Ardennes belges et 3 semaines dans le Sud du Maroc. C'est un rôle pour lequel j'avais perdu 14 kg. C'est un film qui m'a vraiment marqué mentalement et physiquement .


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