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Il avait deux livres exposés dans
le dernier SIEL
de Casablanca: «Khoubz Allah» et «Commandements de Satan, le bon». Il a choisi d’écrire dans un espace particulier :
les aphorismes. Audacieux,
il pousse l’idée
à son extrême
et n’aime jamais
se situer au milieu. Il s’appelle
Omar Alaoui Nasna et Libération l’a
rencontré pour que vous le connaissiez davantage :
Libé : Vous venez de publier votre deuxième livre “Commandements de Satan, le bon”, parlez-nous-en?
Omar Alaoui : Je veux bien répondre à ma façon. Je suis de ceux qui s’intéressent à une autre forme de vie, non prononcée. Une forme qui ne se soucie pas de la quête de la vérité dans son sens habituel, mais plutôt de l’écoute des idées qui n’arrivent pas à retrouver les sentiers classiques. Ceci fait de beaucoup d’idées exprimées dans ce livre une sorte de tabou, une façon de donner vie à ces créatures illégitimes. Ce livre qui entend ainsi demander pardon à Satan, n’aspire à aucune forme d’appartenance ni de catégorisation. C’est comme dans le champ de la politique, où le seul parti qui ne cesse de se renouveler est celui composé de personnes apolitiques et non partisanes. J’appartiens donc à ce parti qui garantit la vie à cet enfant qui existe en moi. J’écris également avec cette langue que j’ai apprise de cet enfant. Partant, je ne suis aucunement concerné par la défense de ces graffitis ni d’en démontrer les aspects rationnels.
De «Pain de Dieu» (KhoubzAllah) aux «Commandements de Satan, le bon», est-ce qu’il s’agit d’une continuation sur un chemin choisi consciemment ?
C’est tout à fait différent, le deuxième livre compile les commandements de Satan le bon, qui n’est, en effet, autre que l’être humain lui-même. Guidé par la question du renouveau constant de soi. Je ne peux ainsi grandir sans la disparition de ce que j’ai été. Le «je» que j’exprime maintenant reste le seul criminel potentiel susceptible à toute revanche contre tous ceux qu’avaient englouti mon cimetière existentiel.
Quel est ton projet dans l’écriture ?
C’est simple, moi qui crois toujours aux triomphes dans mes guerres contre les autres, je veux faire face à l’être en tant qu’univers, non pas parce que je suis fragile et faible, mais parce que tous mes soldats se positionnaient toujours de l’autre côté.
Votre style est singulier, dans quel genre littéraire insérez-vous vos deux publications?
Je n’ai jamais vécu en tant qu’Un, et c’est de la même façon que je me penche sur les genres littéraires. Cette question de singularité de chaque genre par rapport aux autres est caricaturale, et suscite même de l’ironie, puisqu’elle ne fait qu’imiter la théorie des genres darwiniens. Si je veux catégoriser mes écrits, je dirai des aphorismes. Et comme dirait Emile Michel Cioran l’aphorisme est la seule forme qui convient le plus à mon état d’âme.
Y a-t-il un projet de roman, une histoire à base de cette profondeur philosophique?
Il y a un travail sur lequel je me penche actuellement, il peut-être appréhendé tel un roman, mais c’est aussi un projet d’un monstre qui secouera différemment le lac dormant à travers ses questionnements, dont la question du roman lui-même.
Pourquoi écrivez-vous?
J’écris pour me ménager un sort de modélisation et d’éviter le sort d’un être stéréotypé. J’entends à travers mes écrits préserver l’aspect authentique de l’être sauvage, c’est-à-dire l’aspect de l’enfance humaine.
Est ce que vous aimez ce que vous écrivez ?
Aimer ce qu’on fait en général pousse au figement et à la mort créative. Lorsque tu doutes de ton être à chaque fois des choses nouvelles apparaissent. Ce qui caractérise l’homme c’est sa capacité à préserver sa liberté et non pas d’être né libre.
le dernier SIEL
de Casablanca: «Khoubz Allah» et «Commandements de Satan, le bon». Il a choisi d’écrire dans un espace particulier :
les aphorismes. Audacieux,
il pousse l’idée
à son extrême
et n’aime jamais
se situer au milieu. Il s’appelle
Omar Alaoui Nasna et Libération l’a
rencontré pour que vous le connaissiez davantage :
Libé : Vous venez de publier votre deuxième livre “Commandements de Satan, le bon”, parlez-nous-en?
Omar Alaoui : Je veux bien répondre à ma façon. Je suis de ceux qui s’intéressent à une autre forme de vie, non prononcée. Une forme qui ne se soucie pas de la quête de la vérité dans son sens habituel, mais plutôt de l’écoute des idées qui n’arrivent pas à retrouver les sentiers classiques. Ceci fait de beaucoup d’idées exprimées dans ce livre une sorte de tabou, une façon de donner vie à ces créatures illégitimes. Ce livre qui entend ainsi demander pardon à Satan, n’aspire à aucune forme d’appartenance ni de catégorisation. C’est comme dans le champ de la politique, où le seul parti qui ne cesse de se renouveler est celui composé de personnes apolitiques et non partisanes. J’appartiens donc à ce parti qui garantit la vie à cet enfant qui existe en moi. J’écris également avec cette langue que j’ai apprise de cet enfant. Partant, je ne suis aucunement concerné par la défense de ces graffitis ni d’en démontrer les aspects rationnels.
De «Pain de Dieu» (KhoubzAllah) aux «Commandements de Satan, le bon», est-ce qu’il s’agit d’une continuation sur un chemin choisi consciemment ?
C’est tout à fait différent, le deuxième livre compile les commandements de Satan le bon, qui n’est, en effet, autre que l’être humain lui-même. Guidé par la question du renouveau constant de soi. Je ne peux ainsi grandir sans la disparition de ce que j’ai été. Le «je» que j’exprime maintenant reste le seul criminel potentiel susceptible à toute revanche contre tous ceux qu’avaient englouti mon cimetière existentiel.
Quel est ton projet dans l’écriture ?
C’est simple, moi qui crois toujours aux triomphes dans mes guerres contre les autres, je veux faire face à l’être en tant qu’univers, non pas parce que je suis fragile et faible, mais parce que tous mes soldats se positionnaient toujours de l’autre côté.
Votre style est singulier, dans quel genre littéraire insérez-vous vos deux publications?
Je n’ai jamais vécu en tant qu’Un, et c’est de la même façon que je me penche sur les genres littéraires. Cette question de singularité de chaque genre par rapport aux autres est caricaturale, et suscite même de l’ironie, puisqu’elle ne fait qu’imiter la théorie des genres darwiniens. Si je veux catégoriser mes écrits, je dirai des aphorismes. Et comme dirait Emile Michel Cioran l’aphorisme est la seule forme qui convient le plus à mon état d’âme.
Y a-t-il un projet de roman, une histoire à base de cette profondeur philosophique?
Il y a un travail sur lequel je me penche actuellement, il peut-être appréhendé tel un roman, mais c’est aussi un projet d’un monstre qui secouera différemment le lac dormant à travers ses questionnements, dont la question du roman lui-même.
Pourquoi écrivez-vous?
J’écris pour me ménager un sort de modélisation et d’éviter le sort d’un être stéréotypé. J’entends à travers mes écrits préserver l’aspect authentique de l’être sauvage, c’est-à-dire l’aspect de l’enfance humaine.
Est ce que vous aimez ce que vous écrivez ?
Aimer ce qu’on fait en général pousse au figement et à la mort créative. Lorsque tu doutes de ton être à chaque fois des choses nouvelles apparaissent. Ce qui caractérise l’homme c’est sa capacité à préserver sa liberté et non pas d’être né libre.