Entretien avec Khalid Outaleb, directeur du Grand Prix Hassan II : «Tous les ingrédients sont là pour que le public vienne en nombre assister à la fête du tennis»


Propos recueillis par KAMAL MOUNTASSIR
Mercredi 11 Avril 2012

Entretien avec Khalid Outaleb, directeur du Grand Prix Hassan II : «Tous les ingrédients sont là pour que le public vienne en nombre assister à la fête du tennis»
Après les Challengers et la défaite du Maroc face à Monaco en Coupe Davis, place au plus grand événement tennistique du pays, à savoir le Grand Prix Hassan II. C’est la fête du
tennis qui s’annonce sous de bons auspices avec un tableau garni de joueurs connus dans le circuit international, classés dans le top cent. Libé est allé à la rencontre de Khalid Outaleb, directeur du tournoi pour savoir plus sur cette 28ème édition de ce circuit international devenu un rendez-vous incontournable de l’ATP. Entretien.

Libé : Quelle est la particularité de cette 28ème édition du Grand Prix Hassan II ?

Khalid Outaleb : La particularité de cette 28ème édition est sans conteste l’esprit de fête et l’ambiance qui la caractérisent. Le tournoi s’améliore, évolue et innove. Sur le plan technique, nous nous attendons à une édition de haut niveau au Complexe Al Amal avec la participation de raquettes connues et reconnues dans le circuit international. Une pléiade de joueurs choisis dans le top 100. Sur le plan de l’animation et pour plus de vulgarisation de ce sport, plusieurs activités sont au programme. C’est la fête du tennis avec des activités pour les enfants, des tournois pour les jeunes, d’autres pour les dames et même une compétition pour les entreprises et les universités. C’est l’occasion pour les amateurs du tennis de côtoyer les professionnels et les champions. C’est une ambiance de fête que nous essayons de créer. Avec cette 28ème édition, nous voulons rendre hommage au tennis national. Sincèrement je crois que le tournoi a connu une évolution incontestable. Entamé en 1984 avec une dotation de 50.000 dollars, on en est aujourd’hui à une prime de 450.000 euros. De plus, le tournoi donne une image de notre pays à travers le monde.

Sur le plan du jeu, comment voyez vous la participation des joueurs marocains ?

On est content de voir deux Marocains au tableau final. Certes Mehdi Ziadi qui revient d’une blessure n’est pas au meilleur de sa forme, cependant c’est une joie de retrouver le numéro un national au tableau final. On est aussi content pour Yacine Idmbarek qui s’améliore et qui avec la qualification du Tunisien Mallak grâce à son classement, a eu droit à une wild card.On a eu le plaisir également de voir l’Algérien Lamine Wahab venu des qualifs. Concernant les chances des Nationaux, le niveau des participants et leur classement sont bien supérieurs à ceux des nôtres. Mais ce tournoi est fait justement pour se mesurer aux ténors du circuit pour faire mieux. On regrette l’absence de Réda Amrani blessé. Ce qui n’empêche pas qu’on attend de nos joueurs de faire le maximum et donner une belle image du tennis national.

Justement l’absence de joueurs capables de rivaliser avec les pros venus d’ailleurs comme dans le bon vieux temps des mousquetaires ne va-t-elle pas avoir une conséquence sur l’affluence du public ?

Tous les ingrédients sont là pour que le public vienne en nombre assister à la fête du tennis au Maroc. La qualité du tableau final, l’animation, l’infrastructure, la restauration et l’organisation feront en sorte que le public sera nombreux à suivre cette 28 ème édition. On vient d’instaurer une coordination avec nos différents partenaires pour encourager le public à venir nombreux encourager les siens et prendre plaisir à voir un tennis de bonne facture. De plus, on se trouve dans une période de vacances donc, nous nous attendons à ce que la 28ème édition connaisse une bonne affluence. On a eu lors des précédentes éditions entre 15.000 et 20.000, on pense que ce nombre va s’améliorer.

En Coupe Davis, on a été déçu par le résultat de l’équipe nationale.

Je ne suis pas trop surpris par ce résultat qui nous déçoit tous. Mais la réalité est là. Nos joueurs ont du mal à se hisser au niveau du classement ATP. Certes parfois les classements sont démentis sur le court, mais nous sommes devant une génération avec une mentalité différente. C’est une génération avec des moyens respectables mais le rendement tarde à venir. Certes on peut regretter l’absence d’Amrani, Chaki et Khadari mais il faut se dire que nos joueurs ont du mal à se retrouver dans le circuit international. Il faut peut-être que des ex-gloires telles Lamina et Chekrouni et d’autres viennent leur expliquer les conditions dans lesquelles ils jouaient. Je crois qu’on fait le maximum pour eux. On les aide, on les soutient lors des 20 tournois à l’étranger et ils bénéficient d’une grande attention de la part de tout le monde. C’est un débat national à enclencher sur le tennis national.


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