
Les membres de l’instance de contrôle du secteur doivent se réunir ce mercredi pour discuter de ce changement, en apparence anodin mais qui permettrait aux compagnies de soumettre plus tôt leurs demandes de réactivation des installations. A ce jour, hormis deux tranches (les 3 et 4 d’Ohi) qui avaient été autorisées par le précédent gouvernement à être remises en service à l’été 2012 pour environ 13 mois (durée habituelle entre deux sessions d’entretien), les 48 autres réacteurs du pays sont stoppés sine die pour maintenance et contrôles supplémentaires. Ces mesures ont été prises à la suite de l’accident de Fukushima causé par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011.
Aucun ne peut redémarrer tant que l’autorité de régulation n’en a pas validé la sûreté sur la base des nouvelles normes plus sévères, notamment vis-à-vis des catastrophes naturelles, des accidents d’avion et des actions terroristes. Les compagnies, impatientes de relancer leurs centrales, s’activent pour préparer les dossiers que l’instance n’examinera pas avant la date d’entrée en application des nouvelles dispositions (le 18 juillet pour le moment, le 8 si l’accélération est confirmée).
Selon l’autorité, les études nécessaires pour chaque réacteur pourraient cependant exiger six mois, ce qui rend difficile tout pronostic sur le nombre de réacteurs qui pourraient être en service cet hiver. Le gouvernement de droite de Shinzo Abe, pro-nucléaire, est favorable à la réactivation des réacteurs, mais assure qu’il se conformera à l’avis de l’autorité, statutairement indépendante. Le redémarrage d’un réacteur exige aussi l’accord des autorités locales voisines