-
Faux mariage à 102 ans pour prouver qu 'il est vivant
-
De la joie à l'ouverture du premier cinéma pour personnes autistes au Venezuela
-
Au Pakistan sous les inondations, personne ne sait plus où est son village
-
Des fleurs pour l'anniversaire de Janus la plus vieille tortue à deux têtes
-
Les inondations au Pakistan emportent dots et projets de mariage
Il passe ses journées sur les terrains de golf autour de Rome. "Le golf, la meilleure façon de gâcher une belle promenade" sourit-il en citant Churchill. Dino Zoff travaille son swing avec l'application qu'il mettait dans les entraînements lorsqu'il était gardien. Sa vie et sa carrière sont le reflet de sa philosophie : "Tout ce que j'ai obtenu, c'est grâce au travail."
Fils d'agriculteurs, il connaît depuis son enfance la valeur des choses. Cette mentalité est caractéristique de sa région natale, le Frioul, où les gens proches de la terre et de leurs racines sont pragmatiques. Un recoin d'Italie modelé pendant des siècles par l'influence de l'empire austro-hongrois: "L'endroit où je suis né, à Mariano Del Friuli, a longtemps été propriété des Autrichiens, explique Zoff. Lorsque ma grand-mère Adélaïde se rendait à Udine, elle disait : "Je vais chez les Italiens".
Les "recettes" d'Adélaïde ont joué un rôle fondamental. Non seulement pour les bons conseils qu'elle lui prodiguait, mais aussi pour la "cure" d'œufs qu'elle imposa à Dino afin de le faire grandir. A 14 ans, il avait été rejeté aux tests d'entrée de l'Inter de Milan et de la Juventus en raison de sa taille trop modeste, à peine un mètre soixante. Il débuta donc modestement à la Marianese, l'équipe de son village, sans ne jamais penser que le football pourrait devenir un métier.
Mais les huit œufs quotidiens qu'il avale le feront grandir de 33 cm ! En 1961, il a 19 ans lorsque l'Udinese l'engage. Il mesure alors 1,82m. Dino abandonne son poste de mécanicien mais ses débuts professionnels sont catastrophiques : il encaisse cinq buts à Florence. A la fin de la saison, le club est rétrogradé en série B et Zoff n'a joué que quatre matches. L'année suivante, il commence à faire parler de lui et Mantoue l'engage, lui permettant de retrouver la prestigieuse série A.
En quatre saisons (1963-1967), il émerge au niveau national et vit mal son exclusion de la Coupe du monde de 1966 lorsque le sélectionneur Edmondo Fabbri lui préfère Albertosi, Anzolin et Pizzaballa. "Il a voulu éviter d'être taxé de favoritisme" liquide Zoff. Fabbri provenait en effet de Mantoue. Dino se console en rencontrant Anna-Maria qui deviendra son épouse et lui donnera un fils, Marco, aujourd'hui financier. La carrière de Dino Zoff frissonne.
(A suivre)