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Une méthode novatrice permet, grâce aux ultrasons, d'accroître la pénétration des traitements dans le cerveau, comme les chimiothérapies, selon une étude préliminaire conduite par des médecins et chercheurs français, publiée mercredi.
La méthode a été appliquée sans dommage à vingt patients souffrant de cancers du cerveau récidivant (glioblastome...), a indiqué à l'AFP le professeur Alexandre Carpentier, neurochirurgien à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris, AP-HP), qui a coordonné l'étude.
Cette méthode "non toxique, pour la première fois appliquée à l'humain, ouvre des perspectives non seulement pour des cancers du cerveau, mais également pour des pathologies neuro-dégénératives comme la maladie d'Alzheimer", souligne-t-il, précisant qu'il reste encore quelques années de travail d'évaluation avant de pouvoir la diffuser. Cette technique permet de rendre les vaisseaux cérébraux temporairement perméables aux médicaments. Normalement, la paroi de ces vaisseaux est très étanche - on parle de "barrière hémato-encéphalique" - et ne laisse, schématiquement, passer que le sucre, l'oxygène et les petites molécules.
Cette barrière protectrice limite ou empêche ainsi naturellement le passage des traitements, un handicap aux thérapies que les médecins cherchent à contourner depuis plusieurs décennies.
La technique repose sur l'administration d'ultrasons de faible intensité en activant, à la demande, au moment adéquat, un implant ultrasonore de dix millimètres de diamètre, préalablement disposé dans l'os du crâne des patients. Les tumeurs de ces patients relevant de la neurochirurgie, l'implant est posé à cette occasion.
Deux minutes d'émission d'ultrasons suffisent à perméabiliser la paroi des vaisseaux pendant six heures, permettant une diffusion de la molécule thérapeutique cinq fois plus importante que d'ordinaire, selon le chirurgien. L'émetteur d'ultrasons peut être ainsi activé juste avant la séance de chimiothérapie.
Les ultrasons sont de même intensité que ceux utilisés pour une échographie, souligne la société française CarThera, basée à l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) à Paris, qui a mis au point, avec l'aide d'un laboratoire de l'Inserm, la méthode inventée par le Pr Carpentier.
Parmi les patients diagnostiqués chaque année d'une tumeur au cerveau, plus de 160.000 dans le monde pourraient bénéficier de cette innovation, baptisée SonoCloud, estime CarThera.
Selon l'étude sur les quinze premiers patients, paru dans la revue américaine Science Translational Medicine, la tolérance et la sécurité de la méthode sont bonnes.
Mais l'étape suivante sera d'en évaluer l'efficacité anti-tumorale, avec un essai clinique sur 200 patients en Europe et aux Etats-Unis.
Par ailleurs, des travaux sur l'animal montrent que l'utilisation de ces ultrasons pourrait avoir un rôle pour réduire les "plaques" ou dépôts cérébraux observés dans la maladie d'Alzheimer, "sans même avoir besoin de recourir à un médicament", dit le chirurgien.
Le passage d'une protéine provenant du sang, l'albumine, active des cellules qui nettoient ces plaques, explique-t-il. Il fait ainsi état d'une diminution de ces plaques, d'une augmentation des connexions entre neurones ainsi que de l'apparition de nouveaux neurones (via des cellules souches naturelles).
"Nous allons démarrer rapidement un essai pilote sur Alzheimer avec dix malades dans trois à cinq mois", indique-t-il.
La méthode a été appliquée sans dommage à vingt patients souffrant de cancers du cerveau récidivant (glioblastome...), a indiqué à l'AFP le professeur Alexandre Carpentier, neurochirurgien à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris, AP-HP), qui a coordonné l'étude.
Cette méthode "non toxique, pour la première fois appliquée à l'humain, ouvre des perspectives non seulement pour des cancers du cerveau, mais également pour des pathologies neuro-dégénératives comme la maladie d'Alzheimer", souligne-t-il, précisant qu'il reste encore quelques années de travail d'évaluation avant de pouvoir la diffuser. Cette technique permet de rendre les vaisseaux cérébraux temporairement perméables aux médicaments. Normalement, la paroi de ces vaisseaux est très étanche - on parle de "barrière hémato-encéphalique" - et ne laisse, schématiquement, passer que le sucre, l'oxygène et les petites molécules.
Cette barrière protectrice limite ou empêche ainsi naturellement le passage des traitements, un handicap aux thérapies que les médecins cherchent à contourner depuis plusieurs décennies.
La technique repose sur l'administration d'ultrasons de faible intensité en activant, à la demande, au moment adéquat, un implant ultrasonore de dix millimètres de diamètre, préalablement disposé dans l'os du crâne des patients. Les tumeurs de ces patients relevant de la neurochirurgie, l'implant est posé à cette occasion.
Deux minutes d'émission d'ultrasons suffisent à perméabiliser la paroi des vaisseaux pendant six heures, permettant une diffusion de la molécule thérapeutique cinq fois plus importante que d'ordinaire, selon le chirurgien. L'émetteur d'ultrasons peut être ainsi activé juste avant la séance de chimiothérapie.
Les ultrasons sont de même intensité que ceux utilisés pour une échographie, souligne la société française CarThera, basée à l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) à Paris, qui a mis au point, avec l'aide d'un laboratoire de l'Inserm, la méthode inventée par le Pr Carpentier.
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Le passage d'une protéine provenant du sang, l'albumine, active des cellules qui nettoient ces plaques, explique-t-il. Il fait ainsi état d'une diminution de ces plaques, d'une augmentation des connexions entre neurones ainsi que de l'apparition de nouveaux neurones (via des cellules souches naturelles).
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