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			 Ce congrès, organisé par la Société marocaine de médecine physique et de réadaptation fonctionnelle (SOMAREF) en partenariat avec la Société internationale de médecine physique et de réadaptation (ISPRM) et sous l’égide du ministère de la Santé et de la Protection sociale, réunira près de 1.500 participants venus de plus de 80 pays. Chercheurs, cliniciens, décideurs publics et acteurs industriels convergeront vers le Palais des Congrès de Marrakech pour cinq jours de débats, de découvertes et de partage scientifique.
Le choix du thème de cette édition — “Des solutions mondiales en réadaptation: (Re)visiter l’Afrique avant 2030” — ne doit rien au hasard. Il incarne une conviction: l’Afrique n’est plus en marge du progrès médical mondial, elle en devient l’un des catalyseurs essentiels.
A l’heure où les Nations unies appellent à renforcer l’accès universel aux soins de réadaptation dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD), ce congrès place le continent africain au centre d’une réflexion stratégique. L’idée est claire : revisiter l’Afrique avant 2030, c’est repenser le monde de la réadaptation en intégrant les spécificités, les ressources et les défis du Sud global.
Dans un contexte où les pathologies chroniques, les accidents de la route, les handicaps moteurs et les séquelles post-traumatiques explosent dans les pays à revenus intermédiaires, le besoin d’une approche inclusive, durable et adaptée devient urgent.
Le programme scientifique, d’une densité exceptionnelle, couvrira tous les champs de la réadaptation :
• Le sport et l’activité physique comme leviers thérapeutiques et vecteurs d’autonomie ;
• L’intelligence artificielle et la santé numérique, désormais incontournables dans la personnalisation des soins ;
• Les politiques publiques et systèmes intégrés de réadaptation, enjeu majeur pour bâtir des structures résilientes ;
• La réadaptation de l’enfant, du sujet âgé et du patient polyhandicapé, cœur humaniste de la discipline ;
• Les innovations accessibles et durables dans les pays à ressources limitées, où la créativité médicale pallie souvent la rareté des moyens.
Des sessions spéciales orchestrées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les Nations unies viendront compléter ce panorama, en mettant en avant les priorités globales en matière d’accessibilité, d’équité et de droits des personnes en situation de handicap.
Avec plus de 200 sessions scientifiques, des conférences plénières animées par des experts de renommée internationale, des workshops interactifs et des pré-congrès dédiés à la formation et au transfert de compétences, l’ISPRM25 s’annonce comme un sommet scientifique d’une rare intensité.
Mais au-delà des chiffres, c’est la symbolique du lieu qui retient l’attention. En accueillant cet événement mondial, le Maroc confirme son statut de pôle médical émergent et de hub africain de l’innovation en santé.
Le choix de Marrakech, cité de rencontres et de brassages, porte en lui un message d’ouverture et de modernité. La ville rouge devient, pour une semaine, le laboratoire d’un monde plus inclusif — un monde où la réadaptation n’est plus perçue comme un luxe réservé à quelques-uns, mais comme un droit fondamental et universel.
La réadaptation, au-delà de sa dimension technique, est avant tout une médecine de la dignité. Elle vise à rendre aux individus leur autonomie, leur mouvement, leur place dans la société.
Aujourd’hui, plus de 2,4 milliards de personnes dans le monde ont besoin de réadaptation selon l’OMS, mais seulement la moitié y a accès. Ce déséquilibre est particulièrement criant dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires.
C’est pourquoi le congrès de Marrakech revêt une portée morale autant que scientifique: il s’agit de redéfinir les priorités globales de santé publique, en plaçant la personne en situation de handicap au centre des politiques.
Au terme de ce congrès, une idée s’imposera sans doute: la réadaptation n’est pas une discipline de seconde importance, c’est un pilier de la santé mondiale.
Et si le monde vient à Marrakech pour en débattre, c’est parce que le Maroc, à travers sa vision, sa stabilité et son ouverture, offre au débat mondial un cadre de réflexion et d’action à la mesure des défis du XXIe siècle.
Du 3 au 7 novembre 2025, le Palais des Congrès Palmeraie ne sera pas seulement un lieu de savoir, mais un espace d’engagement collectif pour bâtir un monde où chaque individu, quelle que soit sa condition, a droit à la réhabilitation, à la mobilité et à la dignité.
Mehdi Ouassat
La médecine physique et de réadaptation (MPR) est une spécialité qui fait appel à de nombreux professionnels pour offrir une prise en charge multidisciplinaire et optimale du handicap. Le médecin spécialiste en MPR est donc, en quelque sorte, le chef d’orchestre de la prise en charge du patient, en termes de réadaptation.
Il établit un diagnostic, conçoit et supervise les programmes de rééducation et de réadaptation et fait appel, selon les besoins, à de nombreux intervenants tels que les kinésithérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes, psychomotriciens, orthoprothésistes, domoticiens, ou moniteurs de sport. Mal connue, la MPR joue pourtant un rôle de premier plan en cas de handicap, puisqu’elle s'occupe de toutes les affections qui compromettent la mobilité et prend en charge une gamme très variée de maladies : hernie discale, lombalgies, canal lombaire étroit, scoliose, polyarthrite rhumatoïde, lupus, déficits provoqués par un accident ou faisant suite à une chirurgie...
Il s’agit, en effet, d’une discipline indispensable pour l’amélioration de la qualité de vie des patients souffrant de séquelles fonctionnelles après un accident ou suite à une maladie. Elle contribue également à la diminution et à la réduction des conséquences physiques, psychologiques, sociales et économiques des déficiences et des incapacités propres à chaque patient.
Au Maroc, cette discipline a été officiellement reconnue en 1994, deux ans après la création de la SOMAREF. Actuellement, une centaine de spécialistes exercent sur le territoire national contre environ 500 en Algérie et 3.000 en France, ce qui est loin de couvrir les besoins.
Les centres de médecine physique, de rééducation et de réadaptation sont également très peu nombreux dans le Royaume puisque cette discipline souffre d’un manque de reconnaissance et reste souvent assimilée à la pratique de la kinésithérapie.
 

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