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Débats entre experts dans la perspective de la tenue du 12ème Congrès de l’USFP
Les ONG soumissionnaires sont invitées à soumettre des propositions de programmes dans plusieurs domaines, en l’occurrence la législation et les règlements qui entravent la liberté religieuse, le renforcement de la capacité des organisations locales à analyser la législation et documents qui freinent cette liberté, la réforme juridique et politique élargissant celle-ci et le renforcement de la capacité des avocats à appuyer la cause de la liberté religieuse.
Le Royaume demeure le seul pays arabe à bénéficier de ce soutien aux côtés de l’Angola, du Laos, du Vietnam, du Pérou et de l’Asie centrale.
«Le classement du Maroc parmi ces pays peut supporter deux lectures : une négative qui estime que le Royaume est toujours considéré par les Américains comme un pays en voie de démocratisation et que le niveau de celle-ci ne dépasse pas celui des autres pays concernés par cet appel d’offres. Mais, il y a une autre lecture plus positive selon laquelle le Maroc s’afficherait comme le seul pays arabe dans la région MENA à bénéficier de soutiens américains, ce qui veut dire que le Royaume dispose d’un potentiel démocratique qu’on peut développer et faire progresser», nous a expliqué Kamal Lahbib, président du Forum des alternatives. D’après lui, le pays reste ouvert et facile d’accès en comparaison avec d’autres pays de la région. Une ouverture que ne semble pas craindre notre source. «Un dynamisme semble marquer notre pays ces dernières années où l’on assiste à un certain mouvement, d’ouverture, de dialogue, de débat et même de protestation concernant la démocratie et les droits de l’Homme », nous a-t-elle précisé avant d’ajouter : « La question de la démocratie se pose aujourd’hui avec acuité. Il y a des aspirations démocratiques qu’il faut accompagner et soutenir et on n’a pas peur du débat. De même que pour la question de la liberté du culte, ce sujet a déjà surgi dans le débat public et ne constitue plus un tabou ».
Pourtant, Kamal Lahbib reste sceptique quant à l’objectif des fonds américains. « Les Etats-Unis ont toujours financé des changements dans des pays-tiers via des institutions, des ONG ou des fondations. Le hic avec ces financements, c’est qu’ils peuvent se transformer en outils d’ingérence dans les affaires intérieures des pays souverains », nous a-t-il expliqué avant de poursuivre : « En d’autres termes, les Américains viennent pour créer de nouveaux mouvements de masse dans un pays sans soutenir les mouvements existants. Une action qu’on qualifie d’inacceptable puisque c’est d’abord les besoins et les demandes des peuples sur place qui doivent être pris en considération». Autre critique et non des moindres est celle relative à l’opacité qui entoure ces fonds de soutien. « On constate qu’il y a peu d’informations voire pas du tout sur leur destination, sur les montants alloués et les projets soutenus. Et ceci à l’inverse des fonds alloués par l’UE où on constate une transparence totale », nous a confié le président du FA.
Des critiques qui sonnent fort alors que des révélations récentes ont levé le voile sur le rôle des Etats-Unis dans le financement des partisans d'«Occupy Central» à Hong Kong via la Fondation nationale pour la démocratie (NED). Selon le site Wikistrike, cette Fondation a procuré des fonds à certains groupes politiques pour qu’ils puissent mener à bien leurs activités à Hong-Kong.
A en croire ce site, NED n’est pas une ONG « pro-démocrate ». Elle serait plutôt un organe du gouvernement des Etats-Unis, et plus précisément du Département d’Etat et son objectif est de servir les intérêts américains.