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En effet, les finances publiques sont considérées aujourd'hui comme un véritable pari, qui a démontré toute sa puissance pour faire face à une crise inédite, mais dont le rôle est assez capital, notamment pour les défis du 21ème siècle et pour renforcer le rôle de l'Etat social.
D'ailleurs, la réussite de la panoplie de chantiers de réformes prioritaires et la mise en œuvre des différentes politiques publiques exigent des finances publiques assainies en vue de reconstituer de nouvelles marges budgétaires pour assurer un avenir prometteur.
C'est dans cette optique que Michel Bouvier, président de la Fondation internationale de finances publiques (FONDAFIP) et directeur de la Revue française de finances publiques, a indiqué, dans une interview accordée à la MAP, que les grands défis des finances publiques au Maroc sont à l'identique des grands défis dans la plupart des pays dans le monde, sauf que dans certains pays, c'est plus grave que dans d'autres.
Les défis majeurs déjà présents, a-t-il expliqué, ce sont d'abord ceux concernant l'environnement, le réchauffement de la planète, "lequel est considérable et va poser problème", l'immigration des populations, l'énorme fracture sociale qui est en train de se développer ainsi que d'énormes inégalités entre les individus et entre les territoires, soit autant de risques qui engendrent des désordres sociaux et politiques.
Selon M. Bouvier, l'un des défis majeurs réside dans le fait que les finances publiques vont être confrontées à de nouvelles dépenses et par ricochet à de nouveaux risques. Face à la problématique du financement de ces dépenses futures, un problème se pose, notamment celui du consentement de l'impôt, a-t-il fait remarquer.
Et de poursuivre: "Nous remarquons de plus en plus un effritement du consentement de l'impôt, et de plus en plus de gens sont plutôt disposés à pratiquer l'évasion si ce n'est la fraude fiscale, ou encore la révolte fiscale".
Dans ce sens, M. Bouvier a rappelé l'impératif de "repenser l'impôt" dans le contexte du nouveau modèle économique, à la fois pour redonner du sens au consentement et également pour avoir un produit fiscal qui soit à même de financer tout ou une partie des dépenses nouvelles.
Il a, par ailleurs, mis en exergue l'importance d'identifier l'ambiguïté qui caractérise l'actuel modèle financier public et d'esquisser par ricochet le modèle de gouvernance financière adéquat permettant de sortir de cette ambiguïté.
Force est de constater que dans un contexte mondialisé et en pleine mutation, il est nécessaire d'appréhender les finances publiques à travers ses rapports avec la société, les pouvoirs politiques ainsi que les autres disciplines.
Par Samia BOUFOUS









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