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Au rythme des tambours et aux cris de "voleurs, voleurs", environ 60.000 participants à une manifestation anti-austérité, la plus grande depuis le début de l'année en Grèce, ont marché en direction de la place Syntagma, face au Parlement.
Des incidents ont éclaté lorsque la police a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser les protestataires, des jeunes masqués ripostant en lançant des pierres et des bouteilles en direction des forces de l'ordre.
Les deux principaux syndicats grecs, qui représentent quelque 2,5 millions d'employés et de fonctionnaires, ont appelé à une grève de 24 heures pour tenter de convaincre le gouvernement d'Antonis Samaras de renoncer à une politique de rigueur qu'ils accusent d'aggraver les maux du pays.
La plupart des secteurs étaient à l'arrêt mercredi. Enseignants, salariés des transports publics, de l'administration fiscale ou encore banquiers se sont mis en grève à l'appel du GSEE -qui représente les salariés du privé- et de l'ADEDY, qui défend les droits des fonctionnaires.
Dans les hôpitaux, seules les urgences fonctionnaient normalement. Dans les ports, les navires sont restés à quai, les marins ayant refusé d'obéir à l'ordre du gouvernement de reprendre le travail.
Les efforts du gouvernement grec pour répondre aux demandes de ses créanciers internationaux -Union européenne et Fonds monétaire international- l'ont conduit à adopter une ligne dure face aux grévistes, invoquant à deux reprises cette année une loi d'urgence pour ordonner à des marins et à des employés du métro de reprendre le travail.
Les mouvements sociaux se sont cependant intensifiés ces dernières semaines, alors que le chômage dépasse 27% de la population active et que le produit intérieur brut a été amputé d'un quart depuis le début de la crise.
La visite du président français François Hollande a ainsi a été peu couverte par les médias grecs mardi en raison d'une grève des journalistes.
Sous pression, le gouvernement a semblé lâcher un peu de lest en annonçant lundi qu'il ne procéderait pas au licenciement de quelque 1.900 fonctionnaires dont l'emploi était menacé.
Martin Köhring, analyste pour l'Economist Intelligence Unit, dit s'attendre à une augmentation des mouvements sociaux cette année en Grèce.