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Des échantillons prélevés sur des carcasses et des os de mammifères ainsi que sur des mouches à viande dans le parc national Taï de 1989 à 2014 ont révélé que l'anthrax avait provoqué 38% des morts d'animaux, dont celle de 31 des 55 chimpanzés qui avaient fait l'objet de prélèvements.
Parmi les autres victimes figurent d'autres espèces de singes, des mangoustes, des céphalophes et un porc-épic.
"Nos simulations (...) suggèrent que la mortalité due à l'anthrax va conduire à un déclin inexorable de la population de chimpanzés du parc national de Taï et à leur possible disparition dans les 150 prochaines années", écrivent les chercheurs dans la revue Nature.
Les chimpanzés sont particulièrement vulnérables à cause de leur faible taux de reproduction, soulignent-ils.
Les chercheurs n'ont pas pu déterminer où et comment les animaux ont été infectés par un type d'anthrax (Bacillus cereus biovar anthracis) identifié pour la première fois dans le parc en 2004.
Les infections touchant les singes "sont souvent des indicateurs de maladies qui peuvent aussi toucher les humains", avertissent-ils.
La bactérie a aussi provoqué la mort de chimpanzés, gorilles et éléphants au Cameroun et en République centrafricaine, ont indiqué les scientifiques. Aucun cas d'infection humaine n'a été reporté.
L'anthrax, ou maladie du charbon, est une infection aiguë qui touche aussi bien l'animal que l'homme. La bactérie (Bacillus anthracis) est aussi considérée comme une arme bactériologique. Elle est mortelle à moins de prendre des antibiotiques très rapidement.
La maladie est généralement transmise à l'homme par des animaux infectés ou par des produits animaux contaminés. Selon l'OMS, dans sa forme la plus commune, elle provoque des plaies noires sur la peau.