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Un listing non exhaustif basé sur des comptes rendus de presse montre, selon El Watan, que, contrairement à ce que prétendent les arguties de nos gouvernants, le terrorisme continue à faire des dizaines de victimes, le plus souvent dans l’anonymat le plus total, et dans un silence officiel frisant l’indifférence. Ainsi, pendant que l’Etat et la population sont chloroformés par les joutes de la Coupe du monde, les terroristes, eux, continuent à massacrer sans répit.
Le 10 juin un attentat kamikaze perpétré à Ammal, près de Boumerdès, a fait 4 morts et 20 blessés. Un camion de marque Hyundai chargé d’explosifs avait, rappelle-t-on, ciblé un cantonnement de la Gendarmerie nationale, ôtant la vie à deux gendarmes et deux civils. Toujours sur l’axe Boumerdès-Bouira, une bombe artisanale a explosé le 21 juin au passage d’un convoi de patriotes. Ce dernier empruntait le chemin de wilaya n°17 reliant la commune de Lakhdaria à celle de Bouderbala. Fort heureusement, l’attentat n’a pas fait de victimes. Deux jours plus tard, le 23 juin, un colonel et un sous-lieutenant de l’ANP tombent dans un guet-apens, cette fois, dans la wilaya de Aïn Defla, précisément au lieudit Kharbouch qui relève de la commune de Bordj Emir Khaled. Une bombe artisanale avait soufflé leur véhicule, blessant grièvement les deux officiers. Vingt-quatre heures plus tard, le 24 juin, un capitaine et un adjudant sont tués dans un attentat à l’explosif commis dans la commune de Naciria, entre les villages d’Imaghninène et Bouassem.
Et pour clore cette liste tout à fait approximative, poursuit El Watan, il y a donc cette attaque qui transforme un mariage en cinq enterrements, et qui porte le danger à l’extrême est du pays, donnant le sentiment d’une mobilité et d’un redéploiement intensifs des groupes terroristes. Comment faut-il interpréter cette recrudescence inquiétante des attentats ? Y a-t-il des connexions entre ces différents groupes ? Quelle stratégie entend poursuivre le nouveau ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, dans la lutte antiterroriste ? La vacance du poste de DGSN quatre mois après l’assassinat de Ali Tounsi a-t-elle eu quelque incidence négative sur le « rendement » des services de sécurité ? Le discours triomphaliste type : « C’est le dernier quart d’heure de la bête immonde », suffit-il à faire pression sur Al Qaîda Maghreb et consorts ? Autant de questions conclut El Watan, que l’opinion publique algérienne est en droit de se poser et auxquelles les responsables de la sécurité de ce pays sont appelés à répondre.