Dans ces zones, les déplacements à plus de 10 kmsont interdits sans dérogation, tout comme les sorties du territoire sans motif impérieux. Les commerces sont fermés et les demi classes sont imposées en lycée. Mais contrairement à d'autres Etats européens, la France a décidé de laisser les écoles ouvertes en raison des risques de décrochage scolaire et de problèmes mentaux chez les élèves confinés.
Sur le reste de son territoire, un couvre-feu est en vigueur de 19H00 à 06H00. Partout, bars, restaurants, lieux culturels restent clos. La troisième vague de Covid-19 ne cesse demonter en France, lamettant dans une situation "critique", selon le Premier ministre JeanCastex. Un conseil de défense doit avoir lieu mercredisoir pour décider d'un éventuel durcissement des sanctions. Face à cette situation, Madrid a annoncé samedi qu'un test PCR négatif demoins de 72 heuresserait désormais exigé pour toute personne souhaitant passerla frontière terrestre française afin de se rendre en Espagne. En Belgique, les métiers de contacts nonmédicaux (coiffeurs notamment) ne peuvent de nouveau plus être exercés, et ce pour quatre semaines. Les commerces "non essentiels" (hors alimentation, pharmacies, librairies) ne pourront accueillir des clients que sur rendez-vous. La Pologne a décidé de fermerles crèches, les jardins d'enfants, les grandsmagasins d'ameublement et de bricolage, ainsi que les salons de beauté et de coiffure. Dansles églises, une personne pour 20 mètres carrés de surface sera désormais autorisée, contre 15 mètres carrés précédemment. Au Royaume-Uni, le pays le plus endeuillé d'Europe parla pandémie, le Premier ministre Boris Johnson a en revanche affirmé ne voir "absolument rien" dans les données scientifiques qui justifierait de revoir son plan de sortie du troisième confinement pour l'Angleterre, quand certains scientifiques mettent en garde contre de nouveaux variants du coronavirus. Le Pays de Galles est même devenu samedi la première des quatre provinces britanniques à lever une partie des restrictions mises en place au début de l'année. Les Etats européens ne sont pas les seuls à renforcer leurs dispositifs : les Philippines, où les hôpitaux de Manille peinent à absorber une flambée de contaminations par la Covid-19, ont annoncé un nouveau confinement à partir de lundi pour la capitale et ses environs.
Au Kenya, touché lui aussi par une troisième vague,Nairobi et quatre comtés voisins sont isolés du reste du pays depuis la nuit de vendredi à samedi et les écoles sont fermées. Au Chili, plus de 80% de la population est soumise à compter de samedi à un confinement total, sans même la possibilité de sortir pour acheter des produits de base le weekend, face à une brutale recrudescence des infections en dépit d'une campagne de vaccination particulièrement efficace. L'Amérique latine est durement touchée. Le Brésil a ainsi annoncé vendredi un nouveau record de morts du coronavirus en 24 heures : 3.650. Le Pérou a quant à lui recensé près de 12.000 contaminations en une journée, un chiffre sans précédent.
L'Argentine a enregistré le même jour près de 13.000 nouveaux cas, un plus haut en plus de deux mois, et Buenos Aires a annoncé la suspension des vols en provenance du Brésil, du Chili et du Mexique. Le Mexique, le troisième pays le plus endeuillé parle coronavirus après les Etats-Unis et le Brésil, avait dépassé jeudi les 200.000 morts.
Au Moyen-Orient, la situation est désormais particulièrement inquiétante au Yémen : Médecins sans frontières (MSF) a en effet tiré samedi la sonnette d'alarme face à "un très fort afflux" de cas graves de la Covid-19 dans ce pays pauvre de la péninsule arabique où la guerre a ravagé les infrastructures sanitaires. La pandémie a fait au moins 2.768.431 morts sur la planète et plus de 126.070.470 cas de contamination ont été officiellement diagnostiqués, selon un bilan établi samedi par l'AFP.
Face la nouvelle vague épidémique, de nombreuses nations placent leurs espoirs dans l'accélération de la campagne de vaccination : plus de 500 millions de doses ont été administrées dans le monde à la date de vendredi. Alors que l'Union européenne reste confrontée à des difficultés d'approvisionnement, la France a annoncé samedi attendre la livraison la semaine prochaine de près de trois millions de doses de vaccin contre la Covid-19.