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«De Marrakech à Belém, le Maroc a défendu un modèle d’intégration systémique des politiques, veillant à ce que l’action climatique ne soit pas considérée comme un silo environnemental, mais comme un pilier central de la planification nationale du développement », a indiqué Bouzekri Razi, directeur du climat et de la diversité biologique au ministère de la Transition énergétique et du Développement durable.
Intervenant lors d’une rencontre de haut niveau sur l’action climatique mondiale, il a salué les Champions de haut niveau et les Présidences de la COP pour avoir maintenu la dynamique du Partenariat de Marrakech, « un héritage qui continue d’inspirer l’ambition collective et la coopération pratique ».
M. Razi a souligné que la Contribution déterminée au niveau national (CDN) 3.0 reflète cette approche intégrée, articulant des objectifs climatiques ambitieux en cohérence avec l’Agenda de l’action climatique mondiale.
Si cette nouvelle CDN renforce l’ambition, a-t-il observé, sa véritable innovation réside dans deux contributions méthodologiques au processus mondial des CDNs, démontrant que l’efficacité économique, les retours financiers et les bénéfices environnementaux et sociaux ne sont pas contradictoires, mais constituent des piliers complémentaires d’une transformation durable.
La première innovation réside dans l’introduction d’indicateurs sectoriels de coûts d’atténuation (USD/tCO₂e réduite) intégrant les retours sur investissement réels. La seconde tient au fait que la CDN du Maroc établit un lien direct entre les flux financiers et les résultats d’adaptation au niveau local.
M. Razi a fait savoir qu'à travers ces innovations, la CDN 3.0 du Maroc incarne « l’esprit de solidarité, de paix et de sécurité partagée » qui doit guider la prochaine phase de la gouvernance climatique mondiale, en veillant à ce que l’ambition et la mise en œuvre avancent de pair dans toutes les régions, « en particulier dans le Sud global ».
Au-delà de l’action nationale, le Maroc se positionne comme une plateforme de coopération Sud–Sud et triangulaire, facilitant les transferts de technologies, le renforcement des capacités et des partenariats de financement permettant aux pays africains de développer des solutions climatiques à grande échelle. Cela reflète, a-t-il ajouté, la conviction du Royaume que l’ambition mondiale doit se traduire par une mise en œuvre régionale.
A l’horizon des cinq prochaines années de l’Agenda de l’action climatique mondiale, le Maroc appelle à une meilleure cohérence entre les résultats du Bilan mondial et la planification économique nationale ; à des financements opérationnels, non générateurs de dette, pour combler l’écart de mise en œuvre dans les régions en développement ; ainsi qu’à la reconnaissance du leadership africain dans la promotion de solutions climatiques pragmatiques et ancrées dans les communautés.
M. Razi a conclu en affirmant que le Partenariat de Marrakech pour l’action climatique mondiale demeure «une pierre angulaire de la réponse multilatérale», soulignant qu’il a démontré que des progrès significatifs sont possibles lorsque les Parties et les acteurs non étatiques agissent ensemble «dans un esprit de confiance, de transparence et d’objectif partagé», afin de transformer l’élan politique en actions mesurables d’ici 2030.
L’Evénement de haut niveau, organisé par les Présidences des COP29 et COP30, le Secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et les Champions de haut niveau, constitue l’un des moments phares de la COP30. Il vise à rassembler les engagements nouveaux ou renforcés des acteurs étatiques et non étatiques, à évaluer les progrès accomplis et à tracer une vision pour les cinq prochaines années de l’action climatique mondiale.







