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Dans une "journée marocaine" à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe à Strasbourg : la sénatrice socialiste belge d’origine marocaine, Fatiha Saïdi a estimé que le Maroc a effectué de "belles avancées" en matière de promotion de l'égalité


Strasbourg, Youssef LAHLALI AVEC LA Map
Lundi 30 Avril 2012

Dans une "journée marocaine" à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe à Strasbourg : la sénatrice socialiste belge d’origine marocaine, Fatiha Saïdi a estimé que le Maroc a effectué de "belles avancées" en matière de promotion de l'égalité
Le Maroc et le Conseil de l'Europe ont adopté, mardi à Strasbourg, le plan d'action de leur coopération au titre de la période 2012-2014, qui vient concrétiser leur partenariat en matière de promotion de la démocratie. Dans une journée marocaine à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à Strasbourg  avec la présence d’une forte délégation des deux Chambres marocaines et la présence de  deux ministres. Cette journée  a été aussi marquée par la présentation par  Fatiha Saïdi, d'un nouveau rapport de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) sur la situation des femmes en Méditerranée dont la femme au Maroc.
 
"Nous partageons la même volonté d'aller de l'avant dans ce partenariat", entamé déjà depuis 2007 avec l'adhésion du Maroc à la Commission européenne pour la démocratie par le droit (plus connue sous le nom de la Commission de Venise) et couronné par l'obtention du Parlement marocain auprès de son Assemblée parlementaire (APCE) du statut de "Partenaire pour la démocratie", a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saâd Dine El Otmani.
Le Royaume a été  représenté au niveau gouvernemental par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani, et la ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, Mme Bassima Hakkaoui, ainsi que par une forte délégation parlementaire des deux Chambres représentant la majorité et l’opposition.
Lors d'un point de presse conjoint avec le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland à l'issue de la cérémonie d'échange des documents y afférents, M. El Otmani a souligné l'importance de promouvoir davantage cette coopération, bénéfique pour le Conseil de l'Europe, le Maroc et l'ensemble de la région du Sud de la Méditerranée, où l'expérience marocaine pourrait inspirer d'autres pays, à la faveur de ses différents acquis démocratiques, fruit de ses ambitieuses réformes.
"Nous souhaitons que le Maroc puisse jouer dans la région son rôle en tant que porte-parole du Conseil de l'Europe pour véhiculer les notions de démocratie, et d'Etat de droit, tels que nous les concevons ici dans cette instance paneuropéenne", a déclaré M. Mignon qui a reçu El Otmani, accompagné de la ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, Mme Bassima Hakkaoui, en marge de leur participation à la session d'avril de l'APCE.
Le Maroc bénéficie depuis un an auprès de cette Assemblée qui réunit 318 parlementaires des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe, du statut de "Partenaire pour la démocratie", instauré en 2010 pour "renforcer la coopération institutionnelle avec les Parlements des Etats non membres des régions voisines souhaitant bénéficier de l'expérience du Conseil de l'Europe en matière de réformes démocratiques et participer au débat politique sur les enjeux communs dépassant les frontières européennes".
Mme Hakkaoui a, pour sa part, souligné l'exception marocaine dans un contexte de Printemps arabe "que nous espérons voir se terminer sur une note printanière", notant que la participation marocaine à cette session de l'APCE est porteuse d'"un message fort", celui de la détermination du nouveau gouvernement à poursuivre sa coopération.
La ministre avait fait une intervention mardi, devant l'Assemblée, sur le débat sur l'"égalité entre les femmes et les hommes: une condition du succès du Printemps arabe", à l'occasion de la présentation d'un rapport sur le statut des femmes au Sud de la Méditerranée, dont une partie concerne le Maroc.
"Parmi ces priorités, il y a un important volet parlementaire. Nous devons profiter de ce plan d'action pour tisser des liens encore plus étroits et faire avancer la démocratie et les droits de l'Homme" dans la région, a poursuivi M. Mignon avant d'assurer M. El Otmani de son "soutien pour développer des activités qui sont dans notre intérêt commun".
A son tour, M. El Otmani a rappelé, dans son intervention en plénière, son engagement parlementaire dans le cadre du partenariat pour la démocratie avec l'APCE, qu'il s'engage à renforcer à partir de son nouveau poste de ministre des Affaires étrangères et a lancé un appel à l'Union européenne, au Conseil de l'Europe et à l'APCE à soutenir et accompagner l'élan réformateur au Maroc pour consolider la démocratie et les droits de l'Homme.
Dans un plaidoyer en faveur de la "diplomatie parlementaire" qui doit conforter les efforts de la diplomatie institutionnelle, M. El Otmani s'est dit "persuadé" que ce "lien contractuel" avec l'APCE permettra d'améliorer la coopération et la concertation entre les parlementaires marocains et européens.
Le Maroc a effectué de "belles avancées" en matière de promotion de l'égalité homme-femme, désormais garantie par la nouvelle Constitution dont la mise en oeuvre nécessite des mesures législatives "fortes et efficaces", a souligné la sénatrice socialiste belge, Fatiha Saïdi, auteur d'un nouveau rapport de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) sur la situation des femmes en Méditerranée.
Que le Maroc ait mis en œuvre des instruments de discrimination positive pour arriver à une représentation équilibrée des femmes dans la participation politique "est une excellente chose", estime-t-elle, "mais il faut continuer à œuvrer pour que cette participation soit aussi effective à l'échelon local, le plus proche du citoyen, former les femmes à l'exercice politique qu'elles rejettent parfois elles-mêmes car il est encore trop lié dans leur représentation à une fonction masculine".
Elle a notamment plaidé pour "continuer les réformes engagées en 2004", avec l'adoption du Code de la famille, et "remettre l'ouvrage sur le métier, pour d'une part, l'évaluer et d'autre part, revendiquer d'autres avancées", citant parmi les questions problématiques celles de la polygamie, de l'héritage, ou encore le texte controversé qui "permet à un violeur d'épouser sa victime".
Son rapport, établi à l'issue de sa visite en février dernier notamment au Maroc et en Tunisie, entend contribuer au débat sur l'évaluation du "Printemps arabe" et encourager les femmes à être actrices du changement démocratique dans la perspective d'aider le Conseil de l'Europe, instance distincte de l'Union européenne destinée à soutenir la démocratie, à identifier les priorités de son engagement en la matière dans les pays de la rive Sud de la Méditerranée.
Au Maroc, la sénatrice a eu des entretiens avec des membres du gouvernement, de la Chambre des conseillers et des représentants de la société civile et des institutions de protection des droits de l'Homme.
De ses multiples auditions sur place, elle retient la demande de la création d'"un réseau de femmes" pour échanger les bonnes pratiques et les expériences, qui doit se constituer, selon elle, "avec des femmes et des hommes actifs dans les pays de la région et des pays européens, en veillant à ce qu'il reflète le plus largement possible tous les groupes de population, y compris celles des zones rurales qui sont trop souvent oubliées".
Mme Saïdi dont les recommandations seront adressées au comité des ministres du Conseil de l'Europe où le Maroc est représenté à différents niveaux, notamment à l'APCE où il bénéficie depuis un an du statut de "partenaire pour la démocratie", a rappelé qu'en demandant ce statut, le Royaume s'était engagé "fermement et formellement sur plusieurs dispositions dont celle d'encourager la participation équilibrée des femmes et des hommes à la vie publique et politique".
A cet égard, la sénatrice socialiste belge a assuré que le Maroc peut compter sur l'expérience et l'expertise de la Commission de Venise, organe consultatif du Conseil de l'Europe, notamment en matière de formation des magistrats dans le domaine des droits humains ou l'examen des facteurs qui entravent l'accès des femmes à la justice.
Elle a rappelé que dans les deux ans qui suivent l'obtention du statut de partenaire pour la démocratie, "un bilan des progrès réalisés dans la mise en œuvre des engagements pris va être effectué et la question de l'égalité sera bien évidemment l'un des piliers essentiels".


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