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Coup d'envoi ce samedi de la Ligue 1

Jeudi 4 Août 2011

La Ligue 1 reprend samedi à l'ombre d'un nouvel épouvantail, le Paris Saint-Germain, dont les rêves de grandeur se mesureront au champion lillois, à un Marseille revanchard et un Lyon en reconstruction.
Il y a quatre ans, au cœur de la suprématie lyonnaise, le président de la Ligue de football professionnel Frédéric Thiriez souhaitait l'émergence au plus haut niveau, européen de préférence, d'un axe "PLM", pour Paris-Lyon-Marseille.
Depuis, l'OM a repris goût aux titres avec le championnat 2010, les Coupe de la Ligue 2010 et 2011, quand Lyon passait trois saisons sans trophée mais sans jamais rater la Ligue des champions.

Il ne manquait donc plus que Paris, absent du podium de Ligue 1 depuis 2004, à ce tableau. De providentiels investisseurs qataris se sont chargés de le compléter, peut-être même au-delà du vœu de Thiriez.
Le rachat du PSG en juin par Qatar Sports Investments (QSI) a en effet créé un "monstre" à la capacité financière sans égale en France - 100 millions de budget officiel, bien plus en réalité -, au point que le football hexagonal n'a plus vécu depuis mi-juillet qu'au rythme de l'actualité parisienne.
Les joueurs parisiens et leur entraîneur, Antoine Kombouaré devront gérer une pression inédite. Leonardo, recruté au poste de directeur sportif, n'en fait pas mystère quand il énonce qu'"il ne s'agit pas de gagner un match mais tous les matches".
Le Brésilien veut faire de Paris, où il a laissé un beau souvenir en tant que joueur (1996-97), un grand d'Europe. Ce qui signifie d'en faire, d'abord, le patron du football français.
Et l'on en oublierait presque que le patron s'appelle Lille.
En développant un jeu attrayant, le Losc a dominé sans partage la saison dernière, s'offrant la Coupe de France et le championnat pour signer son premier doublé depuis 1946.
Pour ce club habitué du premier tiers du classement, qui a bâti ses succès à force de patience et en s'appuyant sur un effectif stable, le défi à relever dans la défense de ses biens est celui de la constance.
"Faire mieux, ça va forcément être compliqué", note l'entraîneur Rudi Garcia.
Lille a conservé une ossature à laquelle appartiennent toujours Eden Hazard, élu meilleur joueur de Ligue 1 la saison dernière, ou Moussa Sow, meilleur buteur du dernier exercice.
Mais il a perdu trois cadres, Adil Rami, Yohan Cabaye et l'Ivoirien Gervinho, l'accélérateur de son jeu aux 15 buts et dix passes décisives, que le prometteur Dimitri Payet aura la lourde tâche de faire oublier.
Chassé par le PSG, Lille le sera aussi par Marseille, revanchard après avoir dû céder son titre aux Dogues.
"On veut avoir le meilleur classement possible, ça passe par un parcours qui ressemble plus à celui d'il y a deux ans qu'à celui de l'an dernier", prévient Didier Deschamps, qui a laissé planer le doute sur son avenir en Provence avant de prolonger son contrat jusqu'en 2014.
Une fois levée cette incertitude et menée une réorganisation qui a donné les pleins pouvoirs sportifs au champion du monde 1998, l'OM s'est activé pour recruter vite et si possible, bien.
Le club, entré dans une période d'austérité en partie imputable aux travaux du Vélodrome, a cherché ses renforts en Ligue 1 et y a notamment trouvé l'international Alou Diarra.
"Je suis à Marseille pour gagner des trophées", prévient le milieu des Bleus, déjà exaucé lors du Trophée des champions arraché 5-4 des mains de Lille selon un incroyable scénario.
Ce match a démontré que Lille et Marseille, malgré une expression collective à parfaire, étaient prêts à démarrer fort.
Ce sera aussi le cas de Lyon, bête blessée par trois années délétères autour de Claude Puel, qui s'est apaisé en confiant les clés à un homme du cru, Rémi Garde.
L'effectif de l'OL, qui a dégraissé pour repartir sur des bases financières plus saines, conserve une belle allure et s'il recouvre une fraîcheur mentale suffisante, le septuple champion peut faire mal.
Derrière ce "Big Four", la meute des outsiders salive, emmenée par Rennes, Toulouse ou Saint-Etienne, prétendants aux places d'honneur mais prêts à avaler un gros qui s'effondrerait.
Bordeaux, désormais emmené par Francis Gillot, Montpellier, dont la jeune garde a pris de la bouteille, ou Valenciennes, qui pourrait être galvanisé par l'entrée dans une enceinte flambant neuve, visent aussi les places européennes.
Un objectif que se gardent bien d'afficher les trois promus, Evian-Thonon-Gaillard, Ajaccio et Dijon, même si les premiers, sur l'élan de deux montées successives et d'un recrutement malin, ont dans un coin de la tête de jouer les trouble-fête.


 


Reuters

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