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A l’unanimité, les participants ont appelé à l’abolition de la peine capitale. Parmi eux, Driss El Yazami qui a appelé le gouvernement Benkirane à voter « oui » au prochain moratoire de l’ONU sur cette question. De son côté, Fathallah Oualalou a déclaré que « ce qui nous rassemble ici, ce sont les valeurs universelles que nous partageons et qui sont démocratie, droits de l’Homme, droit à la vie… avant d’ajouter que « nous considérons que notre pays est habilité plus que tout autre à prendre l’initiative de l’abolition », tout en rappelant le « grand engagement de l’USFP dans ce domaine ».
De son côté, François Zimeray, ambassadeur français pour les droits de l'Homme, s’est félicité de représenter la France au groupe de soutien d’ECPM, et de s’exprimer au nom de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères qui a décidé de faire de l’abolition de la peine de mort une grande cause de la diplomatie française en lançant à Paris, le 9 octobre dernier, une campagne mondiale en faveur de l’abolition universelle. « La peine capitale est une sanction inefficace, irréversible et inhumaine. Elle déshonore les bourreaux. La peine de mort doit disparaître et, nous en sommes convaincus, elle disparaîtra», a-t-il déclaré, tout en ajoutant que l’abolition progresse et connaît régulièrement des avancées.
« Deux tiers des 193 pays de l’ONU n’appliquent plus la peine capitale, contre seulement un tiers il y a 10 ans. La mobilisation des organisations internationales, de nombreux acteurs de la société civile, d’avocats et de millions de citoyens à travers le monde porte ses fruits ». Il a aussi tenu à souligner que la France ne prétend donner aucune leçon, mais elle a une expérience à partager celle « d’un des derniers Etats d’Europe de l’Ouest à avoir renoncé définitivement à ce châtiment cruel et dégradant ».
Enfin, il a expliqué que le moratoire n’est pas suffisant car l’exemple tragique de la Gambie, qui a récemment procédé à neuf exécutions après 27 ans de moratoire, est venu rappeler qu’un moratoire est toujours réversible. « Nous demandons donc à tous les Etats de s’engager positivement lors du prochain passage au vote de la résolution de l’Assemblée générale portant sur l’instauration d’un moratoire universel ». Cette cérémonie d’ouverture a été également marquée par le témoignage d’Antoinette Chahine, ex-condamnée à mort libanaise qui a tenu des propos bouleversants se rapportant à son vécu pendant ses 5 ans de prison : «J’ai vécu la pire torture physique et morale. Je suis restée cinq ans et demi en prison, cinq ans et demi sans pouvoir embrasser ma mère. Je ne voyais ni le soleil ni l’air ». Tous les participants ont exprimé leur vif espoir de voir la peine capitale disparaître définitivement lorsqu’ils se retrouveront en juin 2013 à Madrid où aura lieu le prochain Congrès mondial contre la peine de mort.