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Le New York Times a consacré dans son édition du week-end un reportage insolite sur Mohammad Boota, un troubadour (Neffar) qui fait le tour des quartiers à majorité musulmane de la Big Apple pendant le mois sacré de Ramadan.
Dans un article intitulé "Un roulement de tambour ramadanesque dans les rues de Brooklyn", l'auteur Kirk Semple revient sur le quotidien de ce personnage qui meuble bon gré mal gré les nuits de cette métropole. New York, une ville bien connue pour son accueil de toutes sortes de traditions culturelles, a des limites à son hospitalité, ironise le journal new-yorkais, passant en revue les mésaventures et les péripéties de Mohammad Boota dans ses pérégrinations nocturnes.
Cet immigré d'origine pakistanaise de 53 ans a passé les dernières années à apprendre des leçons désagréables sur les plaintes téléphoniques pour tapage nocturne, sur le langage fleuri américain ou encore sur l'aigreur qui caractérise les non-musulmans arrachés de leur sommeil à 3h30 du matin.
Boota et son tambour ont été effectivement interdits de cité de plusieurs quartiers. Désormais ce troubadour infortuné limite sa tournée nocturne à un court tronçon de l'île de Coney, où vit une très forte communauté pakistanaise.
De peur de voir s'envoler le peu de marge de manoeuvre qui lui reste, Boota a modifié sa façon de battre le tambour, jouant un décibel plus bas ou en l'utilisant que 15 à 20 secondes par endroit, mais seulement une fois tous les trois ou quatre jours. Cependant, la chance sourira à Boota au cours d'une de ses tournées nocturnes, lorsqu'il a eu la possibilité de montrer "la pleine capacité" de son instrument derrière les portes closes d'un garage. Pendant trois minutes le troubadour de New York a joué des sons et des polyrythmies qui ont empli l'espace. "Ce son, c'est du vrai bonheur!", conclut Boota.