L’attentat à la voiture piégée, à Jos, dans le centre du Nigeria, n’a pas fait de morts mais des jeunes s’en sont pris en représailles à des personnes qui se trouvaient sur les lieux, faisant deux morts. Le groupe islamiste Boko Haram, qui veut imposer la charia, la loi islamique, dans le nord du Nigeria, a revendiqué la responsabilité des deux attaques.
«Oui, nous avons fait les deux et nous continuerons jusqu’à ce que nous parvenions à notre but», a déclaré son porte-parole, Abu Qaqa, aux journalistes lors d’une téléconférence à Maiduguri, où se trouve le quartier général de la secte. Il a refusé de répondre à d’autres questions. Les attaques contre les églises sont devenues la marque de fabrique de Boko Haram, qui s’est allié à d’autres groupes islamistes de la région pour devenir la plus grosse menace pour la sécurité au Nigeria, pays producteur de pétrole et membre de l’Opep. «Trois hommes armés se sont rendus sur place et ont commencé à tirer sur des gens à l’extérieur de l’église avant d’entrer dans le bâtiment principal pour poursuivre leur tuerie», a déclaré un des témoins, Hamidu Wakawa, qui se trouvait dans l’église de Biu Town, dans l’Etat de Borno (nord). «De nombreuses personnes ont été tuées et blessées.» Le Nigeria est secoué depuis un an par une série d’attaques contre des lieux de culte majoritairement chrétiens revendiquées par le groupe islamiste Boko Haram.
Dimanche dernier, un attentat suicide à la voiture piégée a fait au moins 12 morts dans une église de Yelwa, dans le nord du pays.