
"Une sentence incroyable a été émise, d'une violence jamais vue auparavant, en vue de m'éliminer de la vie politique de ce pays", a indiqué le "Cavaliere" en réaction à sa condamnation à 7 ans de prison et à une interdiction à vie d'exercer toute fonction publique.
Pour Berlusconi, 76 ans, ce verdict, qui est encore plus dur que celui requis par le parquet qui n'avait réclamé que six ans de réclusion, est non "seulement une page de justice déficiente" mais aussi "une offense à tous les Italiens qui ont cru en moi et qui ont confiance en mon engagement pour le pays".
"Encore une fois, j'entends résister à cette persécution, parce que je suis absolument innocent", a affirmé Berlusconi qui a annoncé son intention d'interjeter appel contre le jugement.
Cette affaire, qui concerne des soirées organisées par Berlusconi dans sa villa d'Arcore, près de Milan, remonte à l'époque où le "Cavaliere " était encore chef du gouvernement.
La sentence prononcée dans le cadre de ce procès, entamé en 2011, intervient quelques jours à peine après le rejet par la Cour constitutionnelle d'un recours très important pour Berlusconi, qui cherchait à obtenir l'annulation d'une condamnation pour fraude fiscale risquant de le priver de tout mandat électoral.
Depuis son entrée en politique en 1994, l'ex-chef du gouvernement italien avait été condamné à un total de six ans et cinq mois de prison ferme (pour corruption, faux en bilan et financement illicite d'un parti politique). Il avait cependant toujours bénéficié soit d'un acquittement soit de la prescription.