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S’exprimant lors de la session annuelle du Comité des 24 de l’ONU (C24) qui se tient du 11 au 21 juin, Mme Bahiya a souligné que ce modèle novateur de développement s’inscrit dans le cadre de l’engagement ferme du Royaume de garantir à l’ensemble des citoyens de jouir de la plénitude de leurs droits et libertés et de développer une société solidaire, où tous bénéficient de la sécurité, de la liberté, de l'égalité des chances, du respect de leur dignité et de la justice sociale.
Dans le cadre de ce modèle qui tient compte des spécificités de la région et des aspirations des populations locales, des projets d'investissement majeurs ont été lancés, sachant que ces chantiers se rapportent aux infrastructures (routes, ports et aéroports), à la santé, à la formation, à l'industrie, à l'agriculture, aux énergies renouvelables, au tourisme, aux mines, à la pêche et aux secteurs sociaux.
L’élue du Sahara marocain a également déclaré que le nouveau modèle de développement pour les provinces du Sud doté d’un budget de près de 10 milliards de dollars a réalisé plus de 80% de ses projets socio-économiques et structurels, ajoutant que cette initiative vise à créer plus de 120.000 emplois et à doubler le PIB local.
Elle a, à ce propos, indiqué que les deux régions des provinces du Sud ont réalisé un taux de croissance supérieur de 50% à la moyenne nationale, à savoir 10,9% pour la région de Laâyoune et 10,5% pour celle de Dakhla.
L’élue de la région de Dakhla-Oued Eddahab a, par ailleurs, expliqué que le Sahara marocain est aujourd’hui connu pour son autonomisation économique et sociale sans précédent et comme pôle économique régional.
Dans ce cadre, elle a signalé que les trois initiatives Royales, à savoir le Gazoduc Maroc-Nigeria, l’initiative Afrique Atlantique et l'initiative visant à promouvoir l'accès à l'Atlantique des pays du Sahel feront du Sahara marocain une plateforme de sécurité, de stabilité et de co-développement en Afrique, dans l'Atlantique et bien au-delà.
Rappelant le discours Royal à l’occasion du 48ème anniversaire de la Marche verte, dans lequel Sa Majesté le Roi Mohammed VI a souligné une vision géopolitique ambitieuse pour le Maroc, axée sur la transformation de la façade atlantique, l’intervenante a affirmé que l'objectif tracé par le Souverain est de faire de cette région un haut lieu de communion, un pôle d'intégration économique et un point focal sur la scène continentale africaine et internationale.
Et de poursuivre que Sa Majesté le Roi a exprimé Sa détermination à mener à bien des projets majeurs dans les provinces du Sud, axés sur le développement de services et d'infrastructures dédiés au progrès humain et économique.
Concernant la région de Dakhla-Oued Eddahab, Mme Bahiya a soutenu que cette région a bénéficié de nombreux projets d'infrastructures, tels que la construction de la voie express Tiznit-Laâyoune-Dakhla longue de 1.055 km, ainsi que du Port Dakhla Atlantique, outre l'extension du réseau électrique.
Elle a, à ce propos, relevé qu’à la faveur d’une vision Royale clairvoyante, le projet du Port Dakhla Atlantique, qui mobilise un investissement d'environ 10 milliards de dirhams, vise à dynamiser le développement économique, social et industriel des provinces du Sud, notamment la région de Dakhla-Oued Eddahab.
“Ce projet entend transformer la région en un pôle industriel majeur, favorisant le développement d’une industrie navale robuste et la positionnant comme un carrefour stratégique, tout en offrant un accès privilégié au continent africain”, a-t-elle enchaîné.
Mme Bahiya a noté que ce nouveau port est destiné à accueillir les futurs flux de produits de la pêche, notamment l'exploitation des stocks de petits pélagiques dans la zone C (Boujdour-Lagouira), et servira de levier logistique et économique pour structurer le développement économique et social de la partie du Sud du Maroc.
L’élue du Sahara marocain a estimé que le port devrait également faciliter les activités liées à la pêche au sein de la nouvelle zone franche, y compris les opérations commerciales (exportations, approvisionnement) ainsi que les trafics liés à l'hinterland de Dakhla.
De même, elle a souligné que plusieurs institutions se sont développées pour renforcer les capacités locales, citant à ce propos des projets comme la transformation du Centre hospitalier régional en centre hospitalier universitaire, la création d'une "cité des métiers et des compétences" et l'ouverture d'une faculté de médecine.
Sur le plan culturel, l’intervenante a fait observer que le Maroc a lancé une série d'initiatives pour préserver, intégrer et promouvoir la culture hassanie, en droite ligne de la Constitution, précisant que de nombreuses bibliothèques publiques ont été ouvertes et plusieurs festivals culturels et musicaux sont organisés dans différentes villes du Sahara marocain comme Dakhla, Laâyoune et Tan-Tan.
Un club culturel, une médiathèque, un musée (Dakhla), un institut de musique hassani et un centre de préservation de la culture hassanie ont également été créés, a-t-elle dit, ajoutant que ce Centre a pu rassembler plus de 400 manuscrits de poésie hassanie.
S’agissant des conditions des femmes au Sahara marocain, Mme Bahiya a fait remarquer que les femmes s’acquittent d’un rôle de premier plan dans la société où elles jouissent d'un taux de participation politique élevé à l’instar des autres régions du Royaume.
Dans les provinces du Sud, les femmes disposent de mandats électifs aux niveaux local, provincial et national et participent à la gestion des affaires locales à travers les conseils régionaux et locaux élus dans le cadre de la régionalisation avancée adoptée par le Royaume, a-t-elle fait valoir, évoquant les projets qui ont amélioré les conditions de vie des groupes vulnérables et créé des activités génératrices de revenus dans la région.
Elle a également fait savoir que d'autres projets sociaux ont favorisé l’insertion de milliers de femmes dans le marché du travail, ajoutant que les femmes au Sahara marocain sont présentes au Parlement, dans les conseils régionaux et les conseils municipaux et jouissent des mêmes droits et libertés que leurs concitoyens dans les autres régions du Royaume.
Evoquant les élections législatives, régionales et locales qui se sont déroulées au Maroc en septembre 2021, y compris dans son Sahara, Mme Bahiya a indiqué que ces échéances ont démontré le dévouement et l’attachement des populations du Sahara à leur marocanité.
Elle a rappelé que ce triple scrutin, qui a connu une participation massive des populations des provinces du Sud, s’est déroulé dans un climat de sérénité sur l’ensemble du territoire national, précisant que le taux de participation dans la région du Sahara marocain a atteint 66,94% pour Laâyoune-Sakia El Hamra et 58,30% pour Dakhla Oued Eddahab, le plus élevé au niveau national.
Pour Mme Ghalla Bahiya, les taux de participation dans les provinces du Sud confirment l’attachement sans faille des populations du Sahara au projet Royal d’édifier une société moderne et démocratique, ajoutant que cette population est pleinement intégrée à la gestion des affaires locales et publiques à travers l'élection de ses représentants au sein des conseils locaux, des conseils régionaux et du Parlement national.
L’intervenante a, par ailleurs, déploré les "conditions de désespoir" dans lesquelles vivent les femmes séquestrées dans les camps de Tindouf dans le Sud-Ouest de l’Algérie, où elles sont assujetties à diverses formes d’abus et de torture, y compris le viol.
“Les droits des femmes et des enfants sont bafoués dans les camps de Tindouf sans aucune action de la part du pays hôte qui continue de refuser au HCR de remplir son mandat humanitaire visant à protéger la population de ces camps, y compris les femmes et les enfants”, a-t-elle dénoncé, en insistant que cette situation nécessite impérativement le recensement de ces populations.
Elle a, dans ce cadre, condamné le rôle du groupe séparatiste du “polisario” et du pays hôte, l’Algérie, dans les violations graves et systématiques des droits de l'Homme dans ces camps, comme en témoignent les différents rapports du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme (HCDH). Ces rapports épinglent les recours massifs et à grande échelle par les milices séparatistes à l’harcèlement, aux arrestations et aux mauvais traitements des blogueurs, médecins et infirmiers dans les camps de Tindouf.
Mme Bahiya s’est également élevée contre les conditions de vie précaires dans lesquelles vivent les séquestrés de ces camps en raison du détournement de l'aide humanitaire par le “polisario” comme l'ont confirmé le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Office anti-fraude de l’Union européenne (OLAF).
Dans son rapport de 2023, le PAM a fait état de dysfonctionnements majeurs dans la gestion de l'aide dans les camps de Tindouf, notamment la vente des produits du PAM sur les marchés des pays voisins, a-t-elle rappelé.
"Le statu quo a un coût évident pour nos frères et sœurs des camps de Tindouf et crée une incertitude sur leur avenir", a-t-elle déploré.
Elle a, à cet effet, exhorté la communauté internationale à amener le groupe séparatiste armé et le pays hôte, l’Algérie, à mettre fin à ces violations, à cesser d’utiliser les enfants comme soldats et à permettre l’enregistrement et le recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf.
Ghalla Bahiya a, de même, indiqué que pour mettre un terme aux souffrances de ces populations séquestrées dans les camps de Tindouf, le Maroc a proposé en 2007 l'initiative d'autonomie, dans le cadre de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Royaume.
“L'initiative marocaine d’autonomie est désormais soutenue par plus de 107 pays à travers le monde, au moment où une trentaine d'États et organisations régionales ont ouvert des consulats généraux dans les villes de Laâyoune et Dakhla", a-t-elle affirmé, ajoutant que le plan d’autonomie est une solution politique largement reconnue et s’inscrit dans le droit fil du processus de régionalisation avancée mis en place par le Maroc.
Elle a rappelé que le plan d’autonomie, qualifié de sérieux et de crédible dans les 20 résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU depuis 2007, vise légitimement à parvenir à une solution politique définitive au différend régional autour du Sahara marocain.
Cette initiative repose sur deux piliers: la mise en place d'institutions locales et représentatives permettant à la population du Sahara marocain de jouir de ses droits politiques, sociaux et culturels, et la préservation de la souveraineté historique du Maroc sur cette région, conformément au droit international, a expliqué l’élue du Sahara marocain.
Et de conclure que la mise en œuvre du plan d’autonomie permettra d’accélérer davantage le développement socio-économique et garantira une paix et une stabilité durables dans la région.