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Les chiffres sont têtus. Ils le sont beaucoup plus que tout discours. Particulièrement celui que l’Exécutif ne cesse de seriner en boucle et contre tout bon sens. Malgré leurs dénis répétitifs, Benkirane et ses ministres ne font que collectionner les revers depuis l’investiture de la première mouture de leur cabinet en 2012. Les clignotants qu’ils ont trouvés au vert, sont, en effet, tous passés au rouge sans qu’ils n’y prennent garde ou qu’ils ne fassent mine de se conformer à leurs promesses électorales, voire, plus simplement, de gérer le pays en bons pères de famille soucieux du bien-être de leurs concitoyens et de notre avenir à tous.
La conférence de presse donnée mercredi à Casablanca par Ahmed Lahlimi, Haut-commissaire au plan, pour présenter le budget économique prévisionnel 2014 en a fourni quelques preuves éclatantes de limpidité.
Ainsi, le taux de chômage est-il allé crescendo depuis l’investiture du gouvernement Benkirane. De 8,2 % en 2012, il est passé à 9,1 % en 2013 pour s’établir à 9,8% en 2014. Et ce, sur fond de ralentissement de la croissance.
Le HCP prévoit ainsi que le taux de croissance devrait dégringoler de 4,4% en 2013 à seulement 2,4% cette année, en raison, principalement, d'une baisse importante du PIB agricole pour cause de déficit pluviométrique prévisible.
Le Haut-commissariat a également lancé un avis de tempête sur les finances publiques. Le ratio de la dette publique qui était de 71,2% en 2012 est passé à 77,4% en 2013 pour caracoler à 83,7% au cours de cette année.
Dans ce cadre, les créances sur l’administration centrale devraient s’accroître de 21% et les créances à l’économie de 3,8% en 2014, aggravant ainsi le problème d’assèchement de liquidités que continuerait à connaître le marché monétaire.
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