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29% des comptes de jeux en ligne viennent des zones les plus défavorisées, contre une part de seulement 13% dans les régions britanniques les plus riches, selon l'étude du National Centre for Social Research (NatCen) et de deux professeurs de l'Université de Liverpool.
Un quart des pertes lors de jeux en ligne (bingo, jeux de casino...) touchent des comptes situés dans les 20% de régions les plus pauvres de Grande-Bretagne, contre seulement 15% venant des 20% les plus favorisées.
L'étude "montre que (...) le secteur des jeux en ligne dépend d'un petit pourcentage de clients avec les plus fortes pertes qui représentent l'essentiel de son chiffre d'affaires", d'après un communiqué de NatCen.
Comparés aux paris sportifs ou hippiques, les jeux d'argent (bingo ou type casino, en particulier les machines à sous) sont liés à une plus forte probabilité de lourdes pertes, souligne aussi NatGen.
"Cette recherche s'ajoute aux preuves qui s'accumulent sur l'impact disproportionné des dégâts provoqués par les jeux d'argent sur les communautés les plus pauvres", à l'heure où elles sont déjà confrontées à la crise du coût de la vie après la pandémie, a commenté Zoë Osmond, directrice générale de l'Association GambleAware, qui milite pour un meilleur encadrement des jeux d'argent.
L'étude fournit des conclusions "cruciales pour les futures politiques et réglementations en Grande-Bretagne", comme le fait de mettre l'accent sur les jeux d'argent plus que sur les paris sportifs ou hippiques, affirme Sokratis Dinos, directeur de la santé au NatCen.
Environ 0,5% des adultes du pays sont considérés comme "joueurs à problèmes", soit environ 430.000 personnes au Royaume-Uni.
Les mois de confinement pendant la pandémie de Covid-19 n'ont fait qu'aggraver la situation pour de nombreux Britanniques cloîtrés chez eux.
Ces dernières années, toute une série de mesures ont déjà été prises pour lutter contre ce fléau, de l'interdiction d'utiliser une carte de crédit pour jouer, aux messages d'avertissement à la télé, en passant par la limite des paris dans les machines à sous ou le relèvement à 18 ans de l'âge pour jouer à la loterie nationale.
Une révision gouvernementale des règles sectorielles - qui datent de 2005 et ne sont plus adaptées à l'ère des paris sur internet - a été reportée plusieurs fois au grand dam des associations de lutte contre l'addiction.