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Au Parlement, l’USFP réclame une nouvelle déclaration gouvernementale et organise sa riposte


Narjis Rerhaye
Mercredi 23 Octobre 2013

Au Parlement, l’USFP réclame une nouvelle déclaration gouvernementale et organise sa riposte
Depuis les travées de l’opposition, les parlementaires ont toujours la même revendication, la même exigence. Abdelilah Benkirane doit repasser par la case d’une nouvelle déclaration gouvernementale. A nouveau gouvernement, nouveau vote de confiance. Ce mardi 22 octobre, à la réunion du Groupe parlementaire socialiste de la première Chambre, les députés ont longuement débattu de la question qui s’est bruyamment posée à l’occasion de la toute première séance de questions orales de l’année législative nouvelle et d’un Exécutif nommé quelques jours plus tôt.
On s’en  souvient, les groupes parlementaires de l’opposition, en l’occurrence l’USFP, l’Istiqlal et le PAM, en ont appelé au strict respect de la Constitution. « Nous sommes face à un nouveau gouvernement et non pas un simple remaniement. Cet Exécutif doit d’abord se soumettre au vote de confiance avant de répondre à toute question orale », ont fait valoir les députés de l’opposition.
A la Chambre des conseillers, l’Istiqlal a d’ailleurs pris les devants. Un recours a été déposé devant le Conseil constitutionnel par les parlementaires du parti de la Balance.
«La Constitution doit être respectée. Il y a un nouvel Exécutif qui vient d’être nommé. La Constitution est claire : le chef du gouvernement propose les ministres, le Roi les nomme et le Parlement les investit.
Nous sommes face à une nouvelle architecture gouvernementale, de nouveaux départements ministériels ont été créés. Le programme gouvernemental  voté à l’investiture du premier cabinet de Benkirane ne peut pas être valable. Le RNI, qui vient de rejoindre la majorité, avait procédé à un vote négatif. L’Istiqlal qui avait voté en faveur de la déclaration est depuis passé à l’opposition.
De tels développements ne peuvent pas passer à la trappe et le chef du gouvernement ne pourrait pas valablement faire l’économie de la présentation du programme de son équipe de 39 ministres », soutient Ahmed Zaïdi, le président du Groupe parlementaire usfpéiste à la Chambre basse.
Les députés de l’Union socialiste des forces populaires ont convenu d’assister à la séance des questions orales qui a eu lieu hier mardi. Les socialistes devaient d’ailleurs y réitérer leur revendication, celle de voir Abdelilah Benkirane  sous la Coupole présenter le programme de son nouvel Exécutif. « Nous sommes toujours en train de discuter des prochaines étapes et de ce que nous ferons », nous a précisé M. Zaïdi alors qu’il était toujours en réunion avec les députés du Groupe parlementaire ittihadi.
Un débat qui passionne déjà les constitutionnalistes
Dans les rangs de la majorité, on ne l’entend pas vraiment de cette oreille. On est plus  prompts à parler de querelle politicienne et d’une opposition empêcheuse de tourner en rond. « La nomination de nouveaux membres au sein du gouvernement vient dans le cadre d'un remaniement ministériel. Il n'y a pas eu formation d'un nouveau gouvernement puisque le chef du gouvernement n'a pas été nommé une deuxième fois puis chargé de former une nouvelle majorité et donc un nouveau gouvernement. Abdelilah Benkirane a tout simplement exercé ses prérogatives prévues dans la Constitution pour proposer de nouveaux ministres qui ont été par la suite nommés. Je tiens à préciser encore une fois que nous sommes en train de parler d'un remaniement comme ceux que le pays a déjà connus dans les gouvernements précédents. Il est vrai que le Maroc a, depuis, adopté une nouvelle Constitution, mais la situation à laquelle nous assistons aujourd'hui ne diffère pas du tout des précédentes », soutient Rachid Roukbane, le président du groupe parlementaire du PPS, dans une interview publiée mardi par nos confrères d’Aujourd’hui Le Maroc.
Le chef du gouvernement va-t-il solliciter de nouveau la confiance du Parlement ? Si elle mobilise les états majors de l’opposition, la question passionne déjà  constitutionnalistes et politologues. En attendant, la majorité nouvellement reconstruite (replâtrée ?) est en train, semble-t-il, de travailler sur le sujet, le RNI de Salaheddine Mezouar ayant exigé d’imprimer sa marque. Ce qui signifie en clair que Benkirane et les siens n’échapperont sûrement pas à un changement de la classification des priorités gouvernementales. Autant dire un programme bel et bien revisité… 


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