Autres articles
-
Atterrissage d'urgence et 36 heures bloqués dans un marais entourés de caïmans
-
Flèches contre tracteurs : La bataille silencieuse dans l'Amazonie péruvienne
-
Trump se déguise en pape sur les réseaux sociaux et s'attire des critiques
-
Le Royaume-Uni forcé de revoir le service du thé à l'exposition universelle d'Osaka
-
Déclin des populations d'oiseaux en Amérique du Nord
Les yeux perdus dans le vague, un groupe de danseuses s'exerce à la barre, enchaînant sauts et pirouettes. Le professeur corrige leur posture en les touchant légèrement, un contact physique indispensable pour ces jeunes femmes membres de la seule compagnie professionnelle de ballet classique pour aveugles du Brésil.
Ces jeunes filles de l'Association Fernanda Bianchini travaillent dur pour mettre au point "Dom Pasquale" représentée lors de la Rencontre nationale de Danse (Enda) à Sao Paulo le week-end dernier.
L'apprentissage lent et ardu requiert de la danseuse Fernanda Bianchini, 32 ans, beaucoup de patience pour transmettre à ces élèves les techniques de son art.
"Le plus difficile est de leur faire comprendre la légèreté des bras", puisqu'elles ne peuvent imiter le mouvement. Dans la plupart des cas, elles n'ont jamais vu personne danser, explique la professeur.
Il est plus aisé de leur apprendre la position des pieds "mieux adaptée à leur rigidité naturelle", selon elle.
Aucun défi que l'imagination ne puisse surmonter: "Nous essayons d'associer chaque pas avec quelque chose de concret", souligne Bianchini.
En enlaçant un arbre, les danseuses apprennent la première position et avec des feuilles de palmier, le léger mouvement des bras et des mains.
"Le battement frappé (des jambes), les autres le font très bien, mais moi, je me sens encore nulle", confie, modeste, Giselle Aparecida Camillo, 32 ans, qui a perdu la vue à l'âge de 16 ans à la suite d'un glaucome.
Le handicap ne l'empêche pas de continuer à apprendre et de corriger sa position pour arriver à faire un grand écart parfait.
"J'aime danser, c'est ma vie. Je veux devenir danseuse professionnelle", dit-elle.
"Le public veut de plus en plus assister à quelque chose de différent. Et nous nous sommes aperçus à quel point cela lui plaisait", souligne Gyza Pereira, 25 ans, qui consacre six heures par jour au ballet.
Gyza est devenue aveugle à 9 ans après une méningite. C'est à cette époque qu'on lui a proposé de suivre des cours de danse dans une école pour aveugles dans l'Etat pauvre du Pernambouc (nord-est).
"Je ne crois pas qu'une danseuse aveugle puisse arriver à faire des mouvements parfaits", reconnaît-elle. Pour elle, les pas les plus compliqués sont les sauts et les pirouettes puisqu'il "faut beaucoup d'équilibre et que le non-voyant n'a pas de point de repère".
Mais d'ajouter que "le ballet n'a pas de limites, il faut aller toujours plus loin". Les danseuses se consacrent exclusivement au ballet classique.
C'est au festival d'hiver de Sao Paulo en 1998 qu'ont été présentées pour la première fois au public exigeant du ballet classique ces danseuses inhabituelles. D'autres les ont rejointes depuis. Si elles n'ont pas toujours le corps idéal, elles démontrent une énorme disposition pour apprendre et vaincre les barrières.
Le public voit "qu'elles sont capables de danser et de bien danser", souligne Bianchini qui donne des cours gratuits à 70 élèves, dont 50 ont des problèmes de vue, d'ouïe ou même mentaux.
Elles ont un exemple à suivre: la mythique ballerine cubaine Alicia Alonso, chorégraphe et fondatrice du Ballet nacional de Cuba, était presque aveugle, ce qui ne l'a pas empêchée de devenir l'une des plus grandes danseuses étoiles du XXe siècle.
Ces jeunes filles de l'Association Fernanda Bianchini travaillent dur pour mettre au point "Dom Pasquale" représentée lors de la Rencontre nationale de Danse (Enda) à Sao Paulo le week-end dernier.
L'apprentissage lent et ardu requiert de la danseuse Fernanda Bianchini, 32 ans, beaucoup de patience pour transmettre à ces élèves les techniques de son art.
"Le plus difficile est de leur faire comprendre la légèreté des bras", puisqu'elles ne peuvent imiter le mouvement. Dans la plupart des cas, elles n'ont jamais vu personne danser, explique la professeur.
Il est plus aisé de leur apprendre la position des pieds "mieux adaptée à leur rigidité naturelle", selon elle.
Aucun défi que l'imagination ne puisse surmonter: "Nous essayons d'associer chaque pas avec quelque chose de concret", souligne Bianchini.
En enlaçant un arbre, les danseuses apprennent la première position et avec des feuilles de palmier, le léger mouvement des bras et des mains.
"Le battement frappé (des jambes), les autres le font très bien, mais moi, je me sens encore nulle", confie, modeste, Giselle Aparecida Camillo, 32 ans, qui a perdu la vue à l'âge de 16 ans à la suite d'un glaucome.
Le handicap ne l'empêche pas de continuer à apprendre et de corriger sa position pour arriver à faire un grand écart parfait.
"J'aime danser, c'est ma vie. Je veux devenir danseuse professionnelle", dit-elle.
"Le public veut de plus en plus assister à quelque chose de différent. Et nous nous sommes aperçus à quel point cela lui plaisait", souligne Gyza Pereira, 25 ans, qui consacre six heures par jour au ballet.
Gyza est devenue aveugle à 9 ans après une méningite. C'est à cette époque qu'on lui a proposé de suivre des cours de danse dans une école pour aveugles dans l'Etat pauvre du Pernambouc (nord-est).
"Je ne crois pas qu'une danseuse aveugle puisse arriver à faire des mouvements parfaits", reconnaît-elle. Pour elle, les pas les plus compliqués sont les sauts et les pirouettes puisqu'il "faut beaucoup d'équilibre et que le non-voyant n'a pas de point de repère".
Mais d'ajouter que "le ballet n'a pas de limites, il faut aller toujours plus loin". Les danseuses se consacrent exclusivement au ballet classique.
C'est au festival d'hiver de Sao Paulo en 1998 qu'ont été présentées pour la première fois au public exigeant du ballet classique ces danseuses inhabituelles. D'autres les ont rejointes depuis. Si elles n'ont pas toujours le corps idéal, elles démontrent une énorme disposition pour apprendre et vaincre les barrières.
Le public voit "qu'elles sont capables de danser et de bien danser", souligne Bianchini qui donne des cours gratuits à 70 élèves, dont 50 ont des problèmes de vue, d'ouïe ou même mentaux.
Elles ont un exemple à suivre: la mythique ballerine cubaine Alicia Alonso, chorégraphe et fondatrice du Ballet nacional de Cuba, était presque aveugle, ce qui ne l'a pas empêchée de devenir l'une des plus grandes danseuses étoiles du XXe siècle.